Le nombre de sports et d’activités sportives est grand, et se diversifie de plus en plus. Chaque sport a ses particularités et peut être déconseillé dans certains cas, c'est pourquoi un sport ne peut, aujourd'hui, être pratiqué qu’en l’absence de contre-indications particulières. C'est là que la médecine sportive (ou médecine du sport) intervient...
La médecine sportive intervient de deux manières :
Les conditions varient selon l’environnement (salle, pleine nature, montagne, milieux subaquatiques, milieux aériens, etc.) et les sports sont classés en sports d’endurance, de vitesse, de détente, de force, de combat, d’adresse, individuels ou collectifs, etc. Chaque cas est particulier, ainsi par exemple un sport à grand retentissement cardiaque comme le cyclisme sur route peut être parfait pour un sujet coronarien si les conditions de durée et de puissance développée sont contrôlées. A contrario, un sport à retentissement cardiaque modéré comme le golf peut s’avérer dangereux pour un patient coronarien s’il est pratiqué par temps froid, venté, sur un parcours vallonné.
Le football est le sport le plus pratiqué. Par les incessants changements d’appui, dribbles, passes, crochets, shoots et bien entendu les blocages plus ou moins réguliers lors des tacles, il entraîne toute une variété de pathologies musculo-tendineuses (contracture, claquage, déchirure, tendinite). Le médecin du sport doit donc explorer ces zones à risque du footballeur, souvent victimes de micro-traumatismes et d’hyper sollicitations articulaires. L’exemple type est la tendinite des adducteurs avec une douleur exquise à l’insertion, reproduite par l’abduction forcée et l’adduction contrariée. Elle siège au pli de l’aine et irradie dans la partie antéro-interne des cuisses. Elle peut se retrouver dans la pubalgie ou arthropathie pubienne et une pathologie des muscles de l’anneau inguinal. En tout cas le repos est nécessaire, associé aux anti inflammatoires et à une rééducation progressive avec renforcement des muscles abdominaux.
Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale est commun aux sports d’endurance (footing, marathon, cyclisme). Il s’agit d’une pathologie tendineuse d’une bandelette qui relie l’os iliaque au tibia. Les mouvements répétés de flexion-extension des genoux entraînent des micro-lésions à type de déchirures. Le traitement est alors essentiellement orthopédique par le biais d'orthèses plantaires.
La pratique sportive intensive peut provoquer des dommages c'est pourquoi il est nécessaire de pratiquer un entraînement bien adapté à votre niveau physique en n'oubliant jamais la phase d'échauffement.
Les médecins du sport préconisent par ailleurs de limiter la durée de votre entraînement sur des surfaces dures.
Vos chaussures doivent être adaptées à la course à pied avec une semelle intermédiaire permettant d’absorber les chocs dus à la réaction du sol. Le talon doit être légèrement surélevé par rapport à l’avant-pied, il détend ainsi le système achiléen plantaire. En outre, évitez le changement brutal de chaussures. Évitez enfin d'acheter des chaussures supinatrices ou pronatrices car les corrections ne sont pas spécifiques.
Pour finir l’examen postural chez un spécialiste est nécessaire avec une imagerie des pressions des pieds, ce qui permet de corriger les mauvais positionnements du pied (varus ou valgus). On peut également y adjoindre une radio du bassin (grand cliché de De Seze) pour confirmer une éventuelle bascule sacro-iliaque qui entraîne des reports d’appui et très souvent des gonalgies et aussi des lombo-sacralgies.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.