Les sportifs ont beau faire travailler leur corps, ils le soumettent aussi à une violence physique rare. Ainsi, leur lot quotidien est certes composé de beaux moments de dépense énergétique mais aussi de blessures parfois très douloureuses. Allo-Médecins vous parle de la rupture du ligament croisé antérieur et de ses conséquences.
La rupture des ligaments croisés, plus simplement désignée sous l’appellation RLC, est une des blessures les plus douloureuses pour un sportif, mais aussi une des plus longues. Il s’agit généralement d’une rupture partielle, parfois complète du ligament antérieur ou supérieur situé au niveau du genou. Les ligaments croisés relient votre fémur et votre tibia. Il est fort difficile de s’en remettre car en cas de blessure, le genou perd alors toute sa stabilité. Sur la durée, elle peut tout aussi bien affecter le corps que l’esprit.
C’est généralement à force d’efforts et d’entraînements que les premiers signes d’une RLC peuvent se manifester. Souvent, la personne ressent une douleur violente, très rapidement suivie par un craquement, un épanchement et une instabilité momentanée. Si cela vous arrive, ce n’est pas bon signe. Le tout est de ne pas continuer à faire du sport dessus et d’aller immédiatement consulter un professionnel de la santé. Si la RLC n’est pas prise en considération par le sportif, fatalement un jour, le genou lâche. Le saignement interne provoque un gonflement, et il ne peut alors plus rien faire.
Dans le cas d’une RLC antérieure, il est parfois indispensable de subir une opération du genou. Il n’y a pas de traitement naturel pour ce type de blessure excepté l’attente et parfois, l’intervention chirurgicale prescrite dans 99 % des cas. Pourtant, cette démarche n’est absolument pas anodine.
Cette opération consiste à renforcer votre muscle et à stabiliser votre genou, en somme, à remplacer le rôle de votre ligament. Seulement, comme le corps est une machine complexe, rien ne peut remplacer la totalité des propriétés de ce dernier. Les informations qu’il envoie au cerveau afin, justement, de ne pas vous blesser, ne sont plus optimales après cette opération.
Auparavant, les chirurgiens pouvaient recourir à une suture directe du ligament croisé antérieur, mais cette pratique a finalement été abandonnée car généralement inefficace. La technique du remplacement du ligament croisé antérieur par une prothèse ligamentaire a elle aussi été arrêtée à cause de ses effets secondaires.
Aujourd’hui, il n’existe que deux solutions : la rééducation, le repos et la prise d’antalgiques, ou la reconstruction du ligament croisé antérieur par greffe autologue. Dans ce cas-là, les chirurgiens prélèvent directement la greffe sur le patient afin d’effectuer le remplacement.
Il est souvent plus raisonnable d’attendre pour décider d’une opération. Les sportifs de haut niveau ont tendance à passer sur le billard pour pouvoir reprendre leur activité rapidement. Mais cela comporte des risques sur le long terme. Réfléchie et considérée, cette opération peut cependant vous permettre de repousser les risques d’arthrose et les lésions méniscales. La RLCA arrive aussi parfois chez les jeunes en pleine croissance.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.