Le traumatisme crânien est l'une des principales causes de décès en France. Touchant 3 fois plus les hommes que les femmes, il est plus fréquent durant la petite enfance, entre 15 et 35 ans et chez les personnes âgées. En détruisant les cellules du cerveau, le post-traumatique, selon les cas, peut nécessiter une lourde rééducation ou un simple suivi de la part d'un médecin.
Que ce soit les chutes, les accidents du travail, sportifs, de la voie publique ou encore une agression, il faut se représenter le traumatisme crânien comme un coup si violent sur la boîte crânienne qu'il détruit ou abîme des cellules du cerveau. Ce sont des lésions cérébrales, séquelles invisibles d'ordre neuropsychologique.
Si l'on considère les chiffres, 95 % des personnes récupèrent naturellement, et parmi elles, 10 à 20 % souffriront de syndromes post-commotionnels tel que des fatigues, maux de tête, sensations de vertiges ou des troubles de la concentration, qui peuvent facilement être traités par un médecin. Elles doivent simplement être suivies régulièrement.
Les 5 % restants souffrent de traumatismes sévères, des troubles cognitifs et moteurs selon la zone du cerveau qui est la plus touchée. Dans le meilleur des cas il s'agit de séquelles invalidantes, d'autres deviennent entièrement dépendants, enfin certains patients restent dans un état végétatif.
Si le patient sort du coma, il est transféré en unité de rééducation spécialisée où ses lésions sont étudiées de plus près, au fil du temps. En effet le réveil du patient est majoritairement confus et agité, certains peuvent même rester dans un semi état végétatif durant un an avant de retrouver une véritable activité cérébrale.
Que les troubles soient moteurs ou cognitifs, les familles sont de plus en plus impliquées dans le processus de rééducation du patient. Elles sont, avec les médecins, les principaux acteurs de stimulations essentielles pour le malade :
Une rééducation plus spécifique est prise en charge parallèlement par le personnel du centre. Les troubles moteurs sont traités par des exercices de développement psychomoteur (qui imite l'apprentissage d'un enfant à se mettre debout, à tenir en équilibre, etc.) et par une stimulation des réflexes naturels physiques afin que le patient puisse reprendre conscience de son propre corps.
Concernant les troubles cognitifs, les exercices dépendent évidemment de la zone du cerveau touchée par l'accident, que ce soit la vue, la déglutition ou par exemple la mémoire, les médecins développent des traitements médicamenteux et une rééducation adaptée. Certaines opérations permettent également d'aider, par exemple, une spasticité, un tonus exagéré de certains muscles qui provoque des crispations et des mouvements incontrôlés.
Cependant, certaines séquelles resteront définitives, un patient qui a été touché au centre cérébral de la vision par exemple restera aveugle.
Enfin, bien que la rééducation prenne des mois ou des années selon les cas, le cerveau a une formidable capacité de guérison et de ré-apprentissage quelque soit l'âge du patient. Ainsi une personne qui n'est pas reconnaissable au début et qui souffre de graves troubles du comportement et d'adaptation sociale, peut guérir et revenir à une vie plus ou moins normale.
L'ESAT (établissement spécialisé d'aide par le travail) aide les patients à se réinsérer socialement à la suite de leur rééducation et à trouver du travail.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.