Aujourd’hui, on estime à près de 4 millions le nombre de personnes qui pourraient ou devraient bénéficier d’une aide auditive, leur surdité étant devenue un réel handicap au quotidien. Or, sur ces 4 millions, seuls 40 % portent un appareil auditif ! Prix parfois exorbitants, blocage psychologique dû au regard des autres, technologies trop compliquées… Les raisons sont nombreuses pour éviter de franchir le pas vers un traitement pourtant essentiel de nos jours. À ces raisons s’ajoute un large choix de dispositifs. Alors, comment choisir le meilleur appareil auditif, du moins le mieux adapté à votre audition et à la forme de votre oreille ? Quelques conseils pour y voir plus clair…
Tout commence par là : une visite chez votre ORL qui doit vous diriger si besoin vers un audioprothésiste. Ce dernier prend en compte l’ordonnance de votre médecin et réalise une série de tests afin de vous faire essayer quelques modèles différents. La plupart du temps, il prend le temps d’en savoir davantage sur vous, votre quotidien et les situations les plus gênantes que vous rencontrez avec votre audition. Pour certains modèles, il réalise une empreinte de vos oreilles pour mouler les embouts et dans certains cas, l’audioprothésiste vous laisse partir avec la prothèse afin de l’essayer quelques jours. Cela lui permet ensuite de vérifier que ses réglages sont efficaces et d’éventuellement les modifier ou les affiner.
Aujourd’hui, la grande majorité des modèles vendus sur le marché sont numériques et proposent un traitement du son non-linéaire. En fait, le son capté par l’appareil est traité, comme un mixage, pour éliminer certaines ambiances gênantes et de trop fortes variations avant d’être transmis dans l’oreille. Mais la qualité du son dépend surtout du type de micro utilisé : omnidirectionnel ou directionnel. Les micros omnidirectionnels se contentent de prendre tous les sons ambiants pour les amplifier et les transmettre plus directement au tympan. Ils sont moins utilisés de nos jours mais peuvent être suffisants dans le cas d’une personne vivant dans un environnement peu bruyant. Les micros directionnels quant à eux font la différence entre les sons d’ambiance et ceux qui viennent de face. Il devient ainsi beaucoup plus facile d’avoir une conversation dans un café, un restaurant, etc.
L’autre grande question à se poser est bien sûr celle de la forme de l’appareil. La forme la plus classique convient à toutes les formes de surdité, c’est le cas où la partie électronique qui capte les sons est placée derrière l’oreille. Elle est reliée à un embout se logeant à l’entrée de l’oreille et bouchant le conduit auditif. Ces appareils sont faciles à manipuler. Les appareils intra-auriculaires ou "intras" sont plus adaptés aux surdités légères. Conçus sur mesure, ils se placent entièrement dans le conduit auditif et sont donc quasi invisibles. Mais aujourd’hui pour des questions de confort, ce sont les minicontours – beaucoup plus petits et reliés à un embout ouvert qui ne bouche pas le conduit auditif – qui se développent le plus.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.