Le vaginisme est une contracture involontaire des muscles du vagin qui empêche la pénétration. C'est un problème assez fréquent, qui a son origine dans la manière dont cette pénétration est perçue comme dangereuse par le corps. Il s'en protège donc en se fermant. Disons-le d’emblée : il n’existe aucune solution miracle, mais une panoplie de pistes à explorer et c’est à chacune – en fonction de son expérience, de son rythme, de sa personnalité – de trouver celles qui la feront progresser. Voici un aperçu des différentes possibilités.
Le vaginisme désigne chez la femme l’impossibilité de toute pénétration. Même si l'examen médical peut révéler un hymen très serré, hélas, c'est rarement l’affaire d’un petit coup de bistouri pour lever l'obstacle. La plupart du temps, le problème est d'ordre psychologique : le corps ne fait que traduire une grande peur d'être pénétrée.
?En effet, le vagin est entouré de muscles circulaires, semblables à ceux qui cernent notre bouche. Comme eux, ils peuvent à la fois répondre à des contractions volontaires ou involontaires, car ils sont reliés au système neurovégétatif émotionnel. Le vaginisme résulte d'une contracture réflexe de ces muscles qui interdit toute pénétration, que ce soit au cours d'un rapport sexuel ou d'un examen gynécologique. ?
La méthode la plus efficace pour toute personne souffrant de ce trouble est de consulter un sexologue. Vous pourriez aussi consulter un gynécologue mais ces derniers ont peu l'habitude de traiter ce problème et les psychologues non-sexologues ne sont pas forcément formés. Sachez que le vaginisme se résout en général très bien, au bout d’une dizaine d’entretiens en moyenne au bout de quelques semaines. Ces entretiens ont pour but de vous apprendre la décontraction musculaire et de vous familiariser avec votre corps.
Le partenaire éventuel peut également participer à ces exercices par des encouragements, en insérant lui-même délicatement des dilatateurs par exemple. Tout au long de ce cheminement, il est nécessaire de conserver une vie sexuelle "à côté" afin que la sexualité ne devienne pas médicalisée, mécanisée. Cela permet également de maintenir une libido puisque avant même de pouvoir faire l’amour, il faut le désirer. En cas d’échec de cette méthode, certains médecins préconisent l’utilisation d’injections locales de toxines botuliques pour détendre les muscles, accompagnée par des séances chez un psychothérapeute.
De nombreuses autres thérapies sont envisageables et peuvent apporter des bénéfices : l’ostéopathie, la kinésiologie, l’acupuncture, l’homéopathie, la sophrologie, l’hypnose, etc. N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un psychothérapeute ou sexologue pour d’éventuels exercices complémentaires. Par exemple, les exercices réalisés à domicile peuvent être poursuivis dans le cadre d’une rééducation périnéale. Cette thérapie, prise en charge par un kinésithérapeute spécialisé ou une sage-femme, consiste à détendre les muscles pelviens via plusieurs méthodes (massages manuels, biofeedback avec insertion d’une sonde, électrostimulation).
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.