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Les troubles de la sexualité concernent de nombreux couples à un moment de leur vie. Pouvant toucher l’homme ou la femme, ils peuvent survenir à tout âge, être passagers ou se prolonger sur la durée. Parmi ceux concernant la femme, la frigidité et l’absence d’orgasme sont régulièrement décrits. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Ces troubles sont-ils liés ?
L’anorgasmie (absence d’orgasme) est un trouble très fréquemment rencontré chez la femme. Comme son nom l’indique, il se définit par l’incapacité à atteindre l’orgasme au cours d’un rapport, et ce malgré une persistance du désir et de l’excitation. Ces derniers points sont cruciaux et permettent de faire la différence avec la frigidité, qui se définit par l’absence de libido, c’est-à-dire l’absence de désir sexuel.
Anorgasmie et frigidité peuvent être liées. En effet, une personne frigide, c’est-à-dire ne ressentant pas de désir, ne pourra pas atteindre l’orgasme malgré une stimulation sexuellement tout à fait appropriée. En conséquence, la frigidité entraîne une anorgasmie. L’inverse n’est cependant pas vrai : une patiente peut parfaitement ressentir un désir sexuel fort, sans pour autant parvenir à l’orgasme. Il s’agit alors d’anorgasmie, sans frigidité.
Ces troubles peuvent avoir diverses origines : troubles mentaux passagers ou permanents, pathologie sous-jacente, traumatisme passé, difficultés passagères, stupéfiants, ou certains médicaments peuvent notamment être impliqués. Parfois, aucune cause ne peut être retrouvée. La frigidité peut par exemple concerner une femme tout au long de sa vie.
La prise en charge de ces affections pourrait sembler triviale. Cependant, ces dernières peuvent avoir des conséquences importantes sur la stabilité du couple et parfois d’une famille. Pour cela, plusieurs prises en charge peuvent être proposées. La consultation auprès d’un médecin généraliste ou d’un gynécologue est une étape indispensable. Elle permettra en effet de s’assurer qu’une pathologie (par exemple gynécologique ou endocrinienne) n’est pas présente.
Les thérapies cognitivo-comportementales, proposées par des psychologues, doivent impliquer les deux partenaires du couple. Ils se basent sur des exercices, des ateliers, ou des jeux de rôles axés sur la communication et l’échange.
Comme souvent dans les problèmes de couple ou de sexualité, les non-dits peuvent faire plus de mal que la pathologie elle-même. La communication entre partenaires est alors essentielle. Elle peut permettre de dédramatiser, de mettre en évidence des points de blocage, mais aussi d’avancer à deux face à cette épreuve.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.
