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Elle rendrait sourd et idiot… c’est ce que l’on entend depuis des années sur la masturbation, considérée pendant longtemps comme mère de tous les vices. Pratiqué fréquemment, le plaisir solitaire aurait certes des vertus thérapeutiques, mais provoquerait quelques dysfonctionnements lors des rapports. Alors jeux de mains jeux de vilains ?
La masturbation est une pratique naturelle et universellement répandue, sans incidence néfaste sur la sexualité mentale ni physique. Rassurez-vous, la sollicitation régulière de votre organe ne devrait pas atténuer les sensations que vous ressentirez lors d’un prochain rapport… ou bien d’un prochain moment intime en solitaire ! Cependant, elle peut parfois entraîner de petits soucis.
Chez les hommes, une fréquence élevée de la pratique de la masturbation peut être à l’origine de pannes d’érection. En effet, après un orgasme, l’organisme a besoin de recharger ses batteries. Et il ne peut pas avoir une érection tout de suite. Chez d’autres hommes, une masturbation fréquente peut entraîner des difficultés pour éjaculer. Le corps a besoin d’un certain temps entre deux éjaculations, et ce temps augmente avec les années. Pour les hommes, si la manière de stimuler leur pénis lors de la masturbation est très éloignée des frottements des mouvements de va-et-vient du coït, l’excitation peut avoir du mal à monter pendant une relation sexuelle de couple, et l’éjaculation avoir du mal à survenir.
Mais la plupart du temps, un homme qui se masturbe régulièrement contrôle mieux, non seulement ses érections, mais aussi son éjaculation. Pourquoi ? Parce que lorsqu’il s’adonne à ce plaisir solitaire, il apprend à mieux connaître son corps, ses réactions, il découvre comment contrôler son souffle, faire durer le plaisir ou se retenir... En bref, il maîtrise mieux les mécanismes de son excitation ! Voilà pourquoi la masturbation améliore les performances sexuelles masculines en général, mais peut être aussi un excellent exercice pour les hommes qui éjaculent de manière précoce, ou a contrario pour ceux qui ont des difficultés à éjaculer, ou qui éprouvent des troubles érectiles...
Selon des chercheurs, plus les hommes éjaculent entre 20 et 50 ans, et moins ils risquent de développer un cancer de la prostate… Leur explication ? La masturbation limiterait l’accumulation de liquide séminal dans les canaux prostatiques et préviendrait ainsi le risque de cancer (les composants du sperme pouvant être cancérigènes). Par ailleurs, l’éjaculation induirait une maturation plus complète des cellules prostatiques, les rendant ainsi moins sensibles au risque de tumeur.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.
