Le risque de transmission du virus du sida au cours d'une fellation est connu depuis plusieurs années, même si le sexe oral présente un faible risque pour la transmission du VIH. Cette activité est, par exemple, beaucoup moins risquée qu’une pénétration vaginale ou anale, mais des cas d’infection ont été rapportés. Notez que plus la quantité de liquide biologique (sperme, sécrétions vaginales, liquides pré-éjaculatoire) est importante, plus les risques augmentent. Il faut donc être vigilant.
On pense généralement que la pratique de la fellation ou du cunnilingus est sans danger quant à la transmission de maladies sexuellement transmissibles telles que le virus du VIH. Même si le sexe oral comporte un faible risque d’infection, une étude américaine assure que cette pratique serait à l’origine d’environ 5 % des cas de contamination. Même si cette étude reste controversée, le risque est réel particulièrement si l'homme qui reçoit la fellation est en primo-infection (la charge virale étant alors plus élevée).
Le risque, nul pour l'homme qui reçoit la fellation, est donc réel (même s'il est faible) pour celui ou celle qui la pratique et ne doit pas être pris à la légère.
Les risques étant très importants lors de relations vaginales et anales, les campagnes de prévention se sont surtout concentrées sur la nécessité d'utiliser des préservatifs pour ces pratiques, la fellation restant considérée comme "à faible risque". Pour autant le site sida-info-service recommande d'effectuer un test de dépistage tous les 6 mois pour les personnes qui ne se protègent pas au cours de la fellation.
Pour qu’il y ait transmission, il doit y avoir une porte d’entrée pour le virus. La bouche est un environnement hostile pour le VIH. Les muqueuses de la bouche si elles sont saines constituent une barrière que le virus ne peut traverser. Mais il arrive que les muqueuses soient blessées ou irritées. Même une très petite blessure peut être une porte d’entrée pour le virus.
Par contre, le risque devient légèrement plus important dès que l’on approche de l’éjaculation. Si bien évidemment avaler le sperme constitue un risque majeur, il est bon de savoir que le liquide préorgasmique (sécrétion des glandes de Cowper qui vient humidifier le gland en érection bien avant l'éjaculation) peut, lui aussi, être porteur du VIH. Il ne faut pas oublier que des gouttes de sperme peuvent également s'écouler du pénis bien avant l'éjaculation.
Des études ont aussi montré que le prépuce pouvait être un réservoir pour le VIH. Le fait de saigner des gencives augmentant le risque, il est déconseillé de se brosser les dents avant de pratiquer une fellation.
Aujourd’hui la seule solution pour se prémunir contre toute infection par fellation reste le préservatif. Bien sûr, vous êtes peu nombreux à apprécier le goût du préservatif dans votre bouche. Heureusement, les fabricants ont pensé à tout ! Les préservatifs de polyuréthane et polyisoprène sont tout aussi efficaces que les condoms de latex. Leur goût et leur odeur sont différents. Il existe des condoms et des lubrifiants aromatisés (fraise, banane, réglisse, etc.) pour améliorer l’expérience du sexe oral.
Plusieurs mesures peuvent réduire les risques de transmission du VIH lors d’une relation orale sans préservatif. Évitez par exemple une fellation une heure avant ou après le brossage des dents ; ou bien après avoir mangé certains aliments irritants pour les muqueuses comme les chips, le maïs soufflé. Prenez garde à bien vous rincer la bouche : de l’eau suffira, les rince-bouches à base d’alcool augmentant les risques de lésions des muqueuses.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.