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Contraception masculine, les moyens existants

Vous connaissez bien sûr le barrage numéro 1 des maladies sexuellement transmissibles et de la fécondation : le préservatif. Bloquant tout contact entre les organes sexuels des deux partenaires, c'est à peu près le seul moyen technique de contraception que peut utiliser l'homme. Cependant peu pratique d'utilisation, le préservatif se fait vite oublier dans une relation de couple.

Une "technique" durant l'acte sexuel consiste également à se retirer avant l'éjaculation. C'est ce que l'on appelle le coït interrompu, cependant peu confortable, et ce moyen connaît souvent des ratés (des spermatozoïdes pouvant se balader dans le liquide séminal).

Enfin, sans appeler cela une contraception, la vasectomie est un moyen plus radical, qui rend l'homme complètement stérile. Consultez un urologue pour tout renseignement, ce dernier saura vous donner les détails de l'opération et ses implications.

Ce que l'avenir réserve

Deux grandes techniques de contraceptions masculines sont aujourd'hui à l'étude : les ultra-sons et la pilule pour homme.

• Les ultra-sons : simple étude menée encore en laboratoire aux États-Unis, et déjà utilisés pour des maladies liées aux reins, les ultra-sons permettent de détruire un nombre significatif de spermatozoïdes. Cependant rien ne prouve encore que cela n’entraîne d'effets secondaires sur d'autres organes ou sur la fertilité.

• La pilule masculine : développée depuis les années 70, la fameuse pilule pour homme n'est pas commercialisable en l'état aujourd'hui. Le défi étant qu'elle doit arrêter la production des cellules sexuelles mais pas des hormones masculines toutes deux produites au niveau des testicules. Des chercheurs ont trouvé une parade pour ne viser que les cellules sexuelles grâce à une substance : l'adjudine. Cette opération est réversible, au bout de quelques semaines d'arrêt du traitement, la fécondité revient à son taux normal. Seul problème, les doses données par voie orale sont trop fortes et entraînent des effets secondaires graves tel que l'atrophie musculaire ou des inflammations hépatiques. Une solution est actuellement étudiée pour administrer de plus petites doses directement par voie chirurgicale dans les testicules. Nous sommes encore loin de la commercialisation à grande échelle et d'une pilule masculine entrée dans les moeurs.