Les troubles obsessionnels compulsifs dits TOC touchent environ 2 % de la population. Il s’agit là de la quatrième pathologie psychiatrique la plus fréquente après les phobies, les addictions et la dépression. Les personnes qui en sont victimes sont confrontées à des pensées préoccupantes qui reviennent sans cesse et peuvent affecter leur vie sociale ou professionnelle. Pour la soulager ou l’éradiquer, plusieurs traitements existent, qu’il s’agisse de médicaments ou encore de psychothérapie.
Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) font partie des pathologies de l'anxiété. Les personnes qui en sont victimes sont confrontées à des pensées préoccupantes qui reviennent sans cesse telles des obsessions. Elles sont contraintes, pour les chasser ou les empêcher de survenir, de se livrer à des rituels particuliers compulsifs qui ne procurent aucun plaisir à la personne. Se laver les mains de façon répétée, vérifier sans cesse que la machine à café est bien éteinte ou encore remettre systématiquement les objets à leur place relèvent de ces comportements pathologiques. Les personnes qui souffrent de TOC sont obsédées par la propreté, l'ordre, la symétrie ou sont envahies de doutes et de peurs irrationnels. Pour réduire leur anxiété, elles effectuent des rituels de rangement, de lavage ou de vérification durant plusieurs heures chaque jour dans les cas graves.
Si vous êtes envahi de pensées récurrentes qui vous causent de la détresse et de l’anxiété ou si vous avez des comportements répétés bien malgré vous, et que ces idées ou ces comportements entraînent une difficulté à remplir vos obligations professionnelles, sociales ou familiales, il serait peut-être utile de voir votre médecin de famille ou un professionnel de la santé. N’attendez pas d’être devenu incapable de faire vos activités habituelles pour consulter. Un professionnel pourra voir avec vous s’il s’agit bien d’un TOC ou d’un autre problème et vous proposera un plan de traitement adapté à vos besoins. Un bilan physique et des tests de laboratoire sont parfois nécessaires pour éliminer d’autres maladies qui se présentent comme des TOC.
Il y a deux sortes de traitements des TOC : les psychothérapies et les médicaments. Certains antidépresseurs, utilisés contre les obsessions ou les compulsions et non contre la dépression, ou d’autres catégories de médicaments, agissent sur l’équilibre entre les différents neurotransmetteurs du cerveau qui régissent les émotions et les fonctions cognitives (mémoire, concentration, etc.). Si votre médecin vous en prescrit, il est important de les prendre fidèlement et d’être patient. En effet, leur action peut parfois prendre un certain temps, parfois même jusqu’à quelques semaines. Ensuite, pour éviter une rechute, il est très important de continuer le traitement tel que prescrit même si vous vous sentez mieux. Le traitement d’un TOC peut durer de plusieurs mois à indéfiniment, selon la sévérité.
Les médicaments ne sauraient cependant être le seul traitement des TOC, et il est indispensable que ces patients traités par médicaments bénéficient également d'un temps psychothérapeutique (auprès du praticien médecin psychiatre ou généraliste, ou auprès d'un psychologue ou d'un psychanalyste dans un autre lieu) où il est possible d'aborder leur problématique dans le détail. La psychothérapie doit de préférence être mise en place hors de l'hôpital (en "ambulatoire") par des consultations régulières (et assidues pour qu'elles puissent être efficaces) auprès d'un praticien psychothérapeute : médecin psychiatre ou psychologue (voire psychanalyste), ou bien le médecin généraliste. La psychothérapie cognitive et comportementale peut donner de bons résultats, relativement rapides, sur l'angoisse et les symptômes compulsifs. En travaillant sur les schémas mentaux et le conditionnement de la personne autour de certains réflexes ou certaines pensées incohérentes, le thérapeute peut aider le patient à surmonter son inhibition anxieuse.
L'hospitalisation est exceptionnelle chez les patients obsessionnels et ne doit être réservée qu'aux situations extrêmes, de dépression grave, d'idées noires, ou de blocage anxieux massif mettant en jeu l'organisation de la vie quotidienne. En effet, la priorité est de maintenir chez ces patients leur intégration socioprofessionnelle, qui est souvent chez eux une source d'épanouissement.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.