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La fessée et la claque sur la joue sont-elles mauvaises pour l'éducation de mon enfant ?

La fessée et la claque sur la joue sont-elles mauvaises pour l'éducation de mon enfant ?

Autrefois institution pour éduquer sa progéniture, la claque et la fessée font aujourd'hui débat et sont interdites dans plusieurs pays européens. Entre les défenseurs d'une petite correction méritée et les anti punitions physiques, les médecins, notamment les psychologues et pédiatres, ont commencé à se pencher sur la question.

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"Châtiment physique", une expression abusive ?

Prenons tout d'abord la température du côté des deux camps : les parents qui n'infligent pas de sévisses corporels à leurs enfants sont vus comme permissifs et peu réactifs sur l'éducation. Au contraire les parents qui corrigent leurs bambins avec une claque ou une fessée sont généralement catégorisés comme impulsifs, violents, voire cruels pour les plus extrémistes.

Les arguments à propos de la claque et de la fessée sont simples à trouver sans même demander l'avis d'un médecin : elles permettent de marquer l'enfant, de lui donner des barrières à ne pas franchir, des limites qu'il comprend par la douleur de la punition mais également par le fait que ses parents, au lieu de le protéger, se retournent contre lui. Il n'est plus à démontrer l'importance d'un cadre strict pour la stabilité et l'éducation d'un enfant.

De l'autre côté du débat, l'avancée des sciences comportementales, de la sociologie et surtout de la psychologie de l'enfant ont permis d'élaborer d'autres manières de faire comprendre à l'enfant qu'il est allé trop loin et doit être corrigé. Les pédiatres conseillent généralement aux parents d'adopter des punitions passives : privation d'un jouet, isolement dans sa chambre. Le coin reste aussi une bonne alternative à la violence physique.

Une petite claque sur la joue et c'est réglé ?

mère menace de gifler sa fille

À vrai dire, le comportement violent envers un enfant n'engendre généralement que la peur et le repli sur soi. L'enfant ne recommencera ainsi plus la bêtise mais il ne comprend pas les raisons : il assimile uniquement, comme un animal, que s'il recommence il devra à nouveau ressentir une douleur. Là est tout le piège : la claque ou la fessée permettent en effet à l'enfant de se comporter convenablement mais sans qu'il comprenne pour autant pourquoi. Le dialogue est alors la solution : expliquer à l'enfant ce qu'engendre son acte et pourquoi il est répréhensible dans un langage simple et accessible.

Un cas d'école pour mieux comprendre : un enfant rentre sale et taché de l'école, avec le pantalon déchiré. Au lieu de lui infliger une violence physique, le parent peut tout d'abord demander à l'enfant comment c'est arrivé, lui expliquer comment éviter ce genre de désagréments mais surtout lui montrer les conséquences de son acte en l'obligeant par exemple à assister aux tâches ménagères qui le réparent : faire la lessive, étendre le linge, recoudre le pantalon, etc.

Selon l'âge de l'enfant, le parent ne doit pas non plus hésiter à le faire réaliser lui-même certaines de ces tâches : en plus de passer un moment avec lui, vous lui montrerez pourquoi il doit faire attention en jouant.

Bon à savoir

Certaines pulsions sont humaines et vous ne devez pas vous en vouloir à outrance pour une claque : cela ne traumatise pas un enfant. Cependant, une règle d'or existe : toujours prendre les quelques secondes qui vous permettent de faire passer votre premier coup de colère afin de contrôler votre geste. N'hésitez pas à consulter un pédiatre et un psychologue pour en savoir plus sur les bonnes méthodes pour éduquer votre enfant.

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