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Intolérance et sensibilité au gluten, c'est pareil ?

Intolérance et sensibilité au gluten, c'est pareil ?

Substance découverte au 18ème siècle, le gluten est une fraction de protéines présente dans le blé, le seigle ou encore l’orge. C’est à cette substance que l’on doit l’élasticité d'aliments comme le pain. Son nom dérive d'ailleurs du latin "glu" qui veut dire colle. Depuis quelques années, on observe des cas d’intolérance au gluten, doublés par des cas plus spécifiques de sensibilité à la substance. Phénomène de mode ou véritable problème de santé ? Toujours est-il qu'entre les véritables malades cœliaques et les simples accros à la tendance, il faut désormais compter avec les "sensibles" au gluten. Alors, sensibilité ou intolérance, quelle est la différence ?

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Un mal nouveau ?

On estime dans les pays occidentaux (Europe et Amérique du Nord) à 1 à 3 % la proportion de personnes intolérantes au gluten. En France seulement, cette affection toucherait entre 600 000 et plus d’un million de personnes. Le gluten peut provoquer des troubles de la digestion, appelés maladie coeliaque. Cette maladie des intestins s’apparente à une forme d’allergie, voire d’hyperallergie. Certaines protéines du gluten provoquent une irritation des intestins.

Les symptômes sont nombreux et variés : douleurs abdominales, diarrhées, ballonnements, fatigue, anémie… mais aussi parfois troubles neurologiques et articulaires. Une véritable allergie qui nécessite la mise en place d’un régime spécifique. Pourtant, depuis quelques années, les médecins observent de plus en plus de cas présentant des symptômes similaires mais chez qui les tests de recherche d’une intolérance ou maladie coeliaque sont négatifs. C’est ce que l’on considère aujourd’hui comme la sensibilité au gluten.

Intolérance ou sensibilité ?

La grande différence entre intolérance et sensibilité s’observe tout d’abord au niveau des prélèvements sanguins. En effet, les anticorps spécifiques dans le combat contre le gluten n’existent pas chez les personnes atteintes de simple sensibilité. Pour être plus précis, les médecins parlent alors de sensibilité au gluten non coeliaque (SGNC). Cette affection plus répandue (environ 6 % de la population) que la maladie coeliaque, se traduit par des symptômes comme des allergies, un asthme récidivant, diverses réactions dermatologiques, respiratoires, des troubles intestinaux… Mais les mécanismes de cette pathologie restent dans l’ensemble très mal connus. Beaucoup de chercheurs mettent en cause l’hérédité comme pour l’intolérance au gluten.

À quoi sont dues ces intolérances ou sensibilité au gluten ?

De nombreuses hypothèses – outre l’hérédité – ont été avancées par les chercheurs. La plus plausible reste celle liée aux nombreuses modifications génétiques subies par le blé ces dernières années pour répondre aux impératifs de production de l’industrie agro-alimentaire. Ainsi, sa teneur en gluten (nécessaire à la panification) a été augmentée. Sont également mises en cause certaines substances comme l’ATI censée rendre le blé plus résistant aux insectes et qui pourrait entraîner des réactions immunitaires anormales.

Enfin, le blé serait plus présent qu'avant dans notre alimentation, via les produits transformés, dans lesquels il est utilisé (souvent sous forme d'amidon) pour ses propriétés liantes et épaississantes.

Notre conseil

Même si les raisons de la SGNC ne sont pas encore clairement identifiées, il est vivement recommandé de varier votre alimentation en consommant différentes céréales (et en pensant aux légumineuses) et de cuisiner maison !
 

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Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.

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