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Ne confondez pas tout !

En théorie, le végétarisme exclut la consommation de toute chair animale. Cette définition générale implique donc de ne pas manger d'oeufs, de viande ou de poisson. Cependant, au sein du végétarisme, différents régimes choisissent d'adopter des contraintes alimentaires légèrement modifiées. Ces nouveaux critères entraînent des règles alimentaires plus souples ou, au contraire, plus strictes.

Certains régimes végétariens ne bannissent ainsi que la chair animale sous forme de viande. Ainsi, les ovolactovégétariens ne manifestent aucune réticence à l'idée de consommer des oeufs ou des produits laitiers. La donne se complique avec les ovovégétariens qui ne refusent pas de consommer des oeufs mais qui sont hostiles à l'idée de consommer des produits laitiers. À l'inverse, les lactovégétariens dénoncent la consommation des oeufs mais ont intégré les produits laitiers à leur alimentation.

Parmi les régimes végétariens plus stricts, on retrouve en premier lieu le végétalisme. Celui-ci respecte à la lettre les règles du végétarisme, à savoir la non-consommation de chair animale. Cependant, les végétaliens ont également exclu de leur alimentation tout aliment conçu à partir d'un animal. Cela concerne donc les produits laitiers quels qu'ils soient, mais aussi les oeufs ou encore le miel.

Quelles conséquences sur l'organisme ?

De manière générale, les effets du végétarisme sur l'organisme ne doivent pas être pris à la légère. Si un régime végétarien présente de nombreux bénéfices pour le corps, il n'exclut pas certaines carences susceptibles d'entraîner de réels troubles de santé. Afin de savoir précisément quels sont les apports et les manques du régime que vous suivez, n'hésitez surtout pas à poser toutes vos questions à votre diététicien.

• Les principales carences provoquées par les régimes végétariens concernent les protéines et le fer. En effet, les aliments d'origine animale présentent l'avantage de contenir les huit acides aminés en proportions suffisantes pour notre corps. Ces acides aminés peuvent se trouver dans des légumineuses (fèves, haricots secs, pois secs, lentilles) et dans certaines céréales complètes, à condition d'associer les deux au cours de vos repas, afin de disposer des acides animés en quantités suffisantes pour satisfaire vos besoins journaliers.

• Si le fer est présent dans certains produits végétaux, c'est sous forme non héminique. Or, les diététiciens sont unanimes sur le fait que le fer sous forme héminique, c'est-à-dire d'origine animale, est bien mieux absorbé par l'organisme. Il n'est donc pas rare de voir les végétariens souffrir de carences en fer. Cependant, une forte consommation de produits contenant de la vitamine C (agrumes, kiwis, baies exotiques, tomates, poivrons, etc.) favorise l'absorption du fer et peuvent ainsi réduire ce manque.

• Enfin, la carence en vitamine B12 est une vraie source d'inquiétude pour les végétariens, tout comme le manque de vitamine D, qui frappe plus particulièrement les végétaliens. En effet, la vitamine B12, essentielle pour la synthèse des globules rouges, se trouve principalement dans des produits d'origine animalière, à savoir la viande, le poisson et les oeufs. La vitamine D, fournie en partie à notre corps par l'ensoleillement, est surtout présente dans le jaune d'oeuf et les laitances de poisson. Il est vivement recommandé d'avaler des compléments vitaminiques afin de ne pas souffrir de carences trop importantes.