Si différentes études montrent un léger déclin de sa consommation, le vin reste très fortement implanté dans la culture française. Alors que les diététiciens s'accordent évidemment à dénoncer l'abus d'alcool, différentes études réalisées au cours des dernières années révèlent qu'une consommation régulière et modérée du vin présente des effets bénéfiques sur la santé.
Le "French paradox" désigne la consommation simultanée en France d'une quantité importante d'acides gras saturés et de vin. Ces acides gras saturés, notamment présents dans les graisses animales et viandes transformées (charcuterie, hamburgers, saucisses, etc.), le beurre, le fromage ou encore certaines graisses végétales, sont responsables de nombreuses maladies cardiovasculaires. Pourtant, le nombre de maladies cardiovasculaires dans l'Hexagone est plus faible que dans les autres pays occidentaux où les acides gras saturés occupent une place importante dans l'alimentation.
La différence provient donc de la consommation de vin, plus forte en France que dans bon nombre de pays occidentaux. Les propriétés médicinales du vin, confirmées par de nombreuses analyses, sont en grande partie dues à une molécule appelée polyphénol. Cette molécule, qui présente de très fortes vertus anti-oxydantes, se trouve notamment dans quelques fruits et légumes, dont l'artichaut, le chou de Bruxelles, le litchi, mais aussi la fraise... et le raisin !
Vous l'aurez compris : c'est donc grâce au raisin que le vin possède des vertus médicinales intéressantes. Il convient toutefois de faire une différence entre le vin rouge, le vin rosé et le vin blanc. Ces trois sortes de vin ne présentent en effet pas les mêmes propriétés vis-à-vis des maladies cardiovasculaires, car la teneur en polyphénols varie considérablement d'un vin rouge à un vin blanc. Afin d'expliquer cette différence d'un vin à l'autre, il convient de penser aux différentes méthodes de vinification du raisin.
Ainsi, la fabrication du vin rouge repose sur l'ensemble des grains de raisin, à savoir la pulpe, la peau et les pépins de raisin. Dans la constitution du vin blanc, la peau et les pépins ne sont pas utilisés. Or, dans le cas du raisin, on trouve principalement les polyphénols sur la peau et sur les pépins. Selon l'Institut des Sciences de la Vigne et du Vin, la concentration de polyphénols est de 3 à 5 grammes dans un litre de vin rouge, d'environ 0,8 gramme dans un litre de vin rosé et entre 0,3 et 0,4 gramme dans un litre de vin blanc.
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