La peur des maladies serait-t-elle progressivement remplacée par la peur du vaccin ? Tout porte à le croire lorsque l’on constate la baisse des ventes de vaccins depuis plusieurs années, ou encore les différentes affaires qui ont agité le milieu médical. Cette défiance est-elle pour autant fondée ?
Un des premiers facteurs de méfiance quant aux vaccins pourrait être une plus grande connaissance chez la population de leur composition et de leurs possibles effets secondaires. Le vaccin ROR par exemple (Rougeole-Oreillons-Rubéole) ou le vaccin contre la varicelle provoque souvent un accès de fièvre et/ou des plaques rouges sur la peau. Bien évidemment, ce sont des maladies courantes, plutôt bien traitées et ces effets secondaires concernent en général une personne sur 100. Néanmoins, cela n’empêche pas une méfiance grandissante au sein de la population, qui refuse les vaccins ou n’en voit plus l’utilité.
Résultat, 12 % de baisse de consommation de vaccin depuis le début des années 2010 voire l’abandon total de vaccination contre la polio ou la diphtérie car on n’en perçoit plus le bénéfice : autour de nous ces maladies ont disparu.
Pourtant, en 2011 et 2012, la France a ainsi connu des épidémies locales de rougeole avec des hospitalisations et des décès. L'intérêt de la vaccination a été démontré : selon l'OMS et l'Unicef, la vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la rougeole permet d'éviter chaque année le décès de 2,5 millions d'enfants dans le monde.
Tout simplement parce que, le plus souvent, ni le public ni les médecins n'ont l'expérience des maladies infectieuses dont les vaccins protègent. Il peut alors suffire d'une publication, comme celle associant la vaccination contre la rougeole à des cas d'autisme pour que la confiance recule, même si l'absence de lien a ensuite été démontrée.
Cependant, à l'exception de la rougeole, aucun recul significatif de la vaccination n’a été observé. Au contraire, ce serait davantage la protection des adolescents et les adultes qui serait remise en cause. Cette population-là, plus informée et critique, veut être convaincue avant l’injection. Et surtout, elle lit les journaux ! Et il est vrai que les récentes affaires et procès contres des laboratoires médicaux n’inspirent pas la confiance. Il faut tout de même relativiser : ces affaires fâcheuses ne concernaient que des vaccins contre des affections très ciblées et rarement les vaccins obligatoires et a priori sans danger.
Dans la plupart des vaccins sont présents des sels d'aluminium. C'est ce que l'on appelle un adjuvant. En favorisant une réaction immunitaire, l'aluminium donne plus d'efficacité aux vaccins. Mais depuis quelques années, ces sels d'aluminium sont suspectés d'être à l'origine de douleurs musculaires et de troubles cognitifs. Ce problème n’étant apparu qu’en France, la responsabilité du vaccin est encore relative. Toutefois, n’oubliez pas que la vaccination peut être contre-indiquée, par exemple dans des cas d’allergies aux protéines d’oeufs ! Parlez-en donc à votre médecin avant d’accepter la piqûre.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.