Disparue progressivement en France et en Europe au cours du XVIIIe siècle, la lèpre est aujourd’hui géographiquement ciblée. Début 2012, plus de 180 000 personnes essentiellement en Asie et en Afrique sont infectées.
La lèpre est une infection chronique due à une bactérie, Mycobacterium leprae. C’est une maladie qui touche essentiellement la peau et les nerfs périphériques. Les conséquences sont esthétiques, mais aussi, et surtout invalidantes. Elle peut entraîner des lésions permanentes aux tissus, membres, nerfs et aux yeux. Voici les zones qu'elle touche principalement : muqueuses des voies respiratoires supérieures, nerfs périphériques et peau.
De plus, les malades infectés, perdent progressivement leur sensibilité, pouvant entraîner de graves conséquences indirectes : brûlures, blessures, infections, etc.
La lèpre a une durée d’incubation très lente, pouvant prendre plusieurs années. Au début, les lésions sont essentiellement cutanées. On parle de lèpre paucibacillaire, lorsque les malades présentent 1 à 5 lésions cutanées insensibles, on parle de lésions multibacillaires, lorsqu’elles dépassent ce nombre.
La lèpre, est une maladie qui n’est pas très contagieuse. La transmission se fait par des contacts répétés et une certaine proximité avec le sujet infecté, essentiellement par des sécrétions d’origines buccales et nasales. Les malades peuvent être soignés, surtout si la maladie n’est encore que faiblement développée. Depuis 1981, un médicament existe, il stoppe la contagion, tue le bacille et permet s’il est pris à temps, de réduire les risques d’aggravation. Notamment, un mélange médicamenteux mis en place sous la supervision de l’O.M.S., la polychimiothérapie. La prise du traitement de manière précoce permet d’éviter les incapacités. De nombreux tests existent pour diagnostiquer la maladie et essayer d’anticiper le traitement. Le traitement dure de 6 à 12 mois suivant l’intensité de la pathologie.
Néanmoins, en l’absence de traitements, la maladie devient incurable, du fait de l’atteinte du système neurologique. Le sujet présente, en plus, des risques de paralysies, d’ulcères plantaires, mais aussi de cécité.
De nombreux instituts privés ou publics travaillent en France et dans les zones touchées pour endiguer la lèpre. De plus, les principaux hôpitaux disposent de services de médecine tropicale.
Si de gros progrès ont été faits pour éradiquer la maladie, elle reste encore assez présente dans certaines régions endémiques, notamment en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie.
Mais, la maladie est aussi celle de l’exclusion, du rejet. Le contexte social est déterminant pour sa propagation. Les malades, dont le corps mutilé en porte les stigmates sont rejetés.
Les obstacles à la lutte contre la lèpre sont la pauvreté, la pollution de l’eau, le surpeuplement, la malnutrition, l’absence d’installations sanitaires ou alors leur grande précarité, mais aussi l’absence de prévention et de moyens de traitement adaptés pour empêcher son développement.
La lèpre est une maladie infectieuse, qui si elle n’est que peu contagieuse, n’en demeure pas moins lourde de conséquences. Nombreux sont les sujets infectés portant les séquelles de leur contamination, devant supporter l’exclusion sociale. Cependant, pour conclure sur une note positive, un traitement existe et se montre efficace, si le diagnostic est établi de manière précoce.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.