Parmi les nombreux cancers connus, le cancer du testicule est l'un des moins répandus. Ce cancer présente en effet la particularité de ne principalement concerner qu'une tranche jeune de la population puisque près de 85 % des cas recensés touchent les 15-49 ans. La Haute Autorité de Santé (HAS), en accord avec l'Institut National du Cancer (INCa), a en outre révélé que ce cancer ne concerne que 1 à 2 % de l'ensemble des cancers qui touchent les hommes. Malgré ce chiffre assez bas, le cancer du testicule demeure une maladie qu'il convient de prendre très au sérieux.
Au même titre que les femmes procèdent à un auto-examen des seins afin de détecter une éventuelle grosseur, il est conseillé pour les hommes de vérifier régulièrement si une masse n'est pas présente sur l'un de leurs testicules.
Ce contrôle consiste en une auto-palpation des testicules. Les urologues recommandent de procéder à ce test après une douche ou un bain, car la peau du scrotum est alors plus détendue. Concrètement, il convient de faire rouler chaque testicule entre ses mains afin de repérer une bosse ou une masse éventuelle. Sachez par ailleurs qu'il n'y a rien d'anormal à trouver un testicule légèrement plus gros que l'autre.
Si vous avez le sentiment d'avoir repéré quelque chose d'anormal sur l'un de vos testicules, prenez sans attendre contact avec un spécialiste en urologie. Ce dernier prendra à son tour le temps de vous examiner, avant de vous proposer éventuellement des tests plus poussés, dans le but de définir la nature de la masse ou de la bosse en présence.
Si les premiers tests ont confirmé la présence d'un cancer du testicule, il convient ensuite de définir le type de cancer dont il s'agit. Selon la nature précise de la maladie, les chances de guérison sont amenées à varier. On distingue ainsi les tumeurs germinales et les tumeurs non germinales. Les premières représentent environ 95 % des cas recensés.
Les tumeurs germinales touchent les cellules à l'origine des spermatozoïdes. On distingue les tumeurs séminomateuses et les tumeurs non séminomateuses. Ces dernières représentent à elles seules près de deux tiers des cas de cancer du testicule.
Les tumeurs non séminomateuses touchent principalement les 15-35 ans. Elles présentent l'inconvénient de n'être localisées au testicule que dans 30 % des cas environ et nécessitent donc souvent une chimiothérapie pour assurer votre guérison. À l'inverse, les tumeurs séminomateuses sont généralement localisées au testicule. Elles concernent principalement les 35-45 ans, avec également certains cas bien précis qui touchent les plus de 50 ans (séminomes spermatocytaires).
Il existe également des tumeurs non germinales, qui ne représentent pas plus de 5 % de l'ensemble des cancers du testicule. Ces dernières ne sont pas liées aux cellules à l'origine des spermatozoïdes mais plutôt aux cellules de Leydig ou de Sertoli, également appelées cellules de soutien du testicule.
Quel que soit le type de cancer dont vous souffrez, une opération chirurgicale portant le nom d'orchidectomie sera effectuée. Cette intervention consiste en une ablation du testicule atteint par la maladie.
Cette méthode offre de sérieuses garanties puisque la HAS rappelle que le taux de mortalité a été divisé par deux en vingt ans. Elle révèle également que la survie relative à cinq ans approche des 99 % pour les tumeurs localisées et dépasse les 70 % pour les formes métastatiques.
Notez toutefois que des visites de contrôle seront conseillées pour l'autre testicule. En effet, 2 à 5 % des personnes qui ont souffert d'un cancer du testicule risquent fort de connaître une rechute sur le testicule restant. Les récidives se produisent généralement dans les mois qui suivent l'intervention chirurgicale et ont tendance à se raréfier au fil du temps.
Sachez également que vous avez la possibilité de demander l'installation d'une prothèse en silicone à la place du testicule malade. Cette prothèse sera alors mise en place au moment de l'intervention chirurgicale.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.