Le cancer du testicule touche généralement les hommes jeunes. Indolore, il est diagnostiqué lorsque le patient trouve une grosseur à cet endroit. On estime le nombre de cancers du testicule déclarés à 1 500 par an en France, ce qui représente un tiers des cancers détectés chez l'homme de moins de 40 ans.
Le cancer du testicule détecté à temps guéri complètement dans 95 % des cas. Le traitement consiste en une radiothérapie, une chimiothérapie comme pour les autres formes de cancer, mais également une ablation totale du testicule touché. Selon votre choix vous pouvez décider d'y faire poser une prothèse ou non.
Bien que la radiothérapie cause des troubles de l'érection temporaires et que la chimiothérapie comporte des risques de stérilité, l'opération chirurgicale en elle-même ne comporte aucun risque pour la sexualité du patient.
Le plus gros risque pour les patients est le tabou qui règne autour de cette maladie. À l'instar d'un cancer du sein pour une femme, l'ablation comporte un caractère symbolique très fort qui plonge parfois les malades, même à 100 % guéris, dans un cycle de dépression sévère. En effet, une fois la crainte de la mort passée, c'est généralement un sentiment d'impuissance, de castration et de honte qui s'empare d'eux. Ces séquelles psychologiques peuvent être sévères selon les cas et même mener au suicide, mais surtout elles limitent la libido du patient qui souffre alors de problèmes érectiles renforçant ses sentiments dépressifs, et le cycle s'enchaîne ainsi de suite.
La façon la plus efficace de contrer ces conséquences est de reprendre une vie sexuelle active et satisfaisante le plus tôt possible après l'opération. Votre partenaire doit être à l'écoute et comprendre la phase de remise en question que vous traversez pour pouvoir vous rassurer au mieux sur votre virilité et votre capacité à faire l'amour. Sachez que l'ablation d'un testicule ne gêne en rien le confort et le plaisir sexuel par la suite.
Si vous ressentez une quelconque gêne, même légère au niveau des testicules, ou de l'aine, consultez immédiatement votre médecin généraliste qui vous enverra vers un urologue.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.