Touchant près de 80 000 hommes par an en France, le cancer de la prostate a un pic de fréquences aux alentours de 70 ans. Voyons ensemble quelles conséquences cette pathologie peut avoir sur votre santé.
Le cancer de la prostate est très fréquemment asymptomatique, c’est-à-dire qu’il ne va pas être ressenti par le patient. Il sera alors fréquemment découvert au cours d’examens de dépistage, tels que le toucher rectal ou le dosage d’une molécule spécifique, le PSA. Cependant, des symptômes peuvent parfois être présents.
La prostate est une glande localisée immédiatement sous la vessie, entourant l’urètre, qui est le conduit permettant l’évacuation de l’urine. Mais elle est aussi responsable en partie de l’élaboration du sperme. En conséquence, une tumeur de la prostate peut s’exprimer par une difficulté à uriner ou à éjaculer, par obstruction progressive de l’urètre. On peut également retrouver des douleurs lors des émissions d’urine, ou une présence de sang dans le sperme ou les urines.
Comme toute affection tumorale, les conséquences du cancer de la prostate peuvent également être dues à sa dissémination dans l’organisme. En cas d’absence de traitement, la tumeur va continuer à grossir jusqu’à "sortir" de la prostate, en envoyant des cellules cancéreuses dans le sang ou les vaisseaux lymphatiques. Ces cellules peuvent alors se déposer dans d’autres organes, habituellement les os et les ganglions. C’est ce que l’on appelle les métastases. La croissance de ces métastases dans d’autres organes peut avoir diverses conséquences (douleurs osseuses, compression de structures voisines, etc.). Sans prise en charge, la dissémination tumorale conduit à terme au décès.
Le traitement se base sur 3 ensembles thérapeutiques que sont la chirurgie, la radiothérapie et les médicaments. Les conséquences de la chirurgie, appelée la prostatectomie, sont diverses. Elles peuvent comporter notamment des troubles de l’érection et de la continence urinaire. Ces conséquences dépendront du geste chirurgical pratiqué, et des éventuelles lésions qui seront portées aux nerfs associés.
La radiothérapie consiste en l’irradiation des zones localisées aux alentours de la prostate afin de tuer les cellules cancéreuses. Elle peut donner des troubles digestifs potentiellement très intenses, et peut être responsable de la présence de sang dans les urines (hématurie). Enfin, le traitement par médicaments peut se faire selon deux axes : la chimiothérapie ou l’hormonothérapie. Les conséquences peuvent être nombreuses, et comporter entre autres gynécomastie (développement anormal des seins chez l’homme), ostéoporose et bouffées de chaleur, à l’instar des symptômes ressentis par les femmes à la ménopause.
Chaque patient est unique, en conséquence la prise en charge d’un cancer de la prostate n’est pas toujours la même et peut associer divers traitements. La plupart des conséquences de cette prise en charge sont prévisibles, et il existe des moyens de les prévenir ou de réduire leur intensité. N’hésitez pas à en discuter longuement avec votre urologue ou votre oncologue, qui pourront vous apporter des conseils précieux.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.