Atteinte tumorale la plus fréquente chez l’homme, le cancer de la prostate est une pathologie dépistée à partir de 50 ans. Mais quels sont les facteurs pouvant être responsables du développement de cette maladie ?
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. Le premier et le plus évident est l’âge. En effet, le cancer de la prostate touche plus volontiers des hommes de plus de 50 ans, expliquant le dépistage proposé par toucher rectal annuel à partir de cet âge. Le pic de fréquence est cependant un peu plus tardif, situé aux alentours de 70 ans. Plus de 80 % des diagnostics sont ainsi portés après 65 ans.
L’origine ethnique semble jouer un rôle, et les scientifiques ont pu définir des catégories de population qui y semblent plus exposées. Par exemple, les cancers seraient plus fréquents chez les personnes ayant des origines nord-américaines ou européennes plutôt que chez les asiatiques ou les sud-américains.
Enfin, il semble exister un rôle de l’hérédité. La présence dans son entourage familial (père, oncle, frère) d’un cancer de la prostate double le risque de développer soit même cette pathologie. Ce risque est d’autant plus augmenté lorsque le nombre de personnes atteintes dans le cercle familial est grand, et lorsque la maladie est survenue à un âge précoce.
Plusieurs études ont tenté de mettre en évidence un lien entre sexualité et cancer de la prostate, de la même manière qu’on a tenté de relier exposition solaire et cancer de la peau, ou encore tabac et cancer du poumon. Si pour ces deux précédents exemples, la relation de causalité est désormais bien établie, le rôle de la sexualité est moins clair sur le cancer de la prostate.
Plusieurs équipes ont tenté de démontrer que l’activité sexuelle, et plus précisément le nombre d’éjaculations par mois, était en lien avec le développement de ces cancers. Des éjaculations fréquentes réduiraient, d’après certains chercheurs, le risque de cancer. Le lien est encore très flou, et il n’y a pour le moment aucune certitude ni recommandation sur le sujet.
Des équipes américaines ont également tenté de définir un lien entre cancer et nombre de partenaires sexuels au cours de la vie. Ces résultats sont encore sujets à controverses, mais il semble en ressortir que les patients ayant eu le plus de partenaires seraient plus à risque de développer des cancers de la prostate. Certains chercheurs expliquent ce phénomène par le fait que ce seraient en réalité les infections sexuellement transmissibles (gonocoque, papillomavirus, etc.), plus fréquentes chez les patients ayant de très nombreux partenaires, qui augmenteraient le risque de cancer.
Des recherches sont encore nécessaires pour préciser avec certitude le lien entre sexualité et cancer. En conséquence, aucune recommandation ne peut à l’heure actuelle être formulée en la matière.
L’alimentation joue également un rôle important sur la survenue de nombreux cancers, dont celui de la prostate. Des conseils peuvent vous être proposés en ce sens par votre médecin ou votre diététicien.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.