Concernant environ 80.000 personnes par an en France, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Se rencontrant le plus souvent après 50 ans, de nombreuses innovations en termes de prise en charge ont été développées ces dernières années. Voyons les différentes possibilités de traitement.
Le diagnostic de cancer de la prostate est généralement porté après une série d’examens et de consultations auprès d’un urologue. Ceux-ci visent d’une part à identifier le type de tumeur se développant dans la prostate, d’autre part à détecter une éventuelle dissémination dans le reste de l’organisme.
Afin de détecter le développement d’une masse suspecte, les médecins peuvent pratiquer un toucher rectal, examen recommandé à partir de 50 ans. Ce geste permet de palper la prostate, à la recherche d’une anomalie de forme ou de consistance. En cas d’examen anormal, une biopsie pourra être réalisée par un urologue. L’analyse des fragments prélevés permettra de déterminer le type de tumeur et la manière dont elle se développe dans la prostate.
Après avoir identifié la tumeur, il vous sera proposé une recherche de son éventuelle propagation dans l’organisme. C’est ce que l’on appelle le bilan d’extension. Des examens d’imagerie (scanner, scintigraphies, etc.) permettent de détecter d’éventuelles métastases.
En fonction du type de cancer et de ses caractéristiques identifiées grâce aux examens, un schéma thérapeutique adapté vous sera proposé. Parmi les traitements existants, la chirurgie tient une place de choix. Généralement pratiquée via une petite incision sous l’ombilic ou par coelioscopie, la résection complète de la prostate vise à retirer entièrement la glande ainsi que la partie inférieure de la vessie. Le chirurgien en profitera pour vérifier que les ganglions à proximité ne sont pas atteints.
Comme dans de nombreux cancers, la radiothérapie peut vous être proposée. Elle consiste en l’irradiation de la prostate afin de ralentir le développement de la tumeur. Évidemment, des médicaments sont également disponibles. Certains types de cancers, dits "hormono-dépendants", peuvent très bien répondre à des molécules bloquant les hormones sexuelles mâles. Si la tumeur n’est pas hormono-dépendante, les plus classiques chimiothérapies peuvent alors être indiquées.
Plusieurs autres techniques sont actuellement en développement. Les deux principales sont la cryothérapie, qui vise à détruire la tumeur par de l’azote liquide à la manière d’une verrue, et les ultrasons focalisés. Ces tirs d’ultrasons vont provoquer une élévation brutale de la température de la tumeur, et ainsi provoquer sa destruction.
La chirurgie de la prostate peut provoquer divers effets indésirables, tels que des troubles de la continence urinaire ou de l’érection. N’hésitez pas à en parler avec votre urologue avant l’opération.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.