Le cancer du pénis est rare dans les pays occidentaux. Seulement 0.8% des cancers de l’homme en Europe sont des cancers du pénis, mais il peut être fréquent dans d’autres régions du monde, notamment au Brésil ou en Ouganda. Le cancer du pénis est généralement une pathologie d’homme non circoncis de plus de 60 ans.
Il s’agit le plus souvent d’une tumeur visible affectant l’ensemble de la verge. Il se développe principalement à partir du gland (48% des cas) et du prépuce (21% des cas). Les tumeurs se développant à partir du corps de la verge elle-même ne représentent que 2% des cas.
Le cancer du pénis survient essentiellement chez les individus non circoncis pour lesquels une hygiène locale n’est pas suffisante. Il est souvent aggravé par l’existence d’un phimosis, une infection empêchant le gland de se décalotter correctement. Au début de l’infection, il est possible que les individus ne ressentent aucune douleur. Avec l’évolution de la tumeur, des brûlures, des démangeaisons, des saignements et surtout une augmentation du volume du pénis sont les signes du développement de la tumeur. Dans tous les cas, l’impossibilité de décalotter le gland doit étonner et impose une consultation rapide.
Il existe différents traitements du cancer du pénis. Ils sont basés sur les caractéristiques spécifiques du cancer et des individus, comme la taille et le stade du cancer, la condition générale des individus ou encore leur âge.
Au niveau d’une tumeur du prépuce, une circoncision peut parfois suffire à traiter des petits cancers précoces du pénis, à condition que la tumeur soit éloignée du gland. Dans le cas d’une tumeur au niveau du gland ou du pénis, plusieurs traitements peuvent être proposés. Lorsque le cancer est développé et dans un stade avancé, une ablation partielle ou totale du pénis est souvent recommandée. L’ablation totale du pénis n’est proposée que si la tumeur peut être retirée dans sa totalité grâce à l’opération.
La radiothérapie (utilisation de rayons pour détruire les cellules cancéreuses) et la chimiothérapie (prise de médicaments anticancéreux) peuvent être des alternatives, mais ne font pas l’unanimité parmi les spécialistes.
Le diagnostic d’un cancer du pénis peut entraîner de nombreuses difficultés et inquiétudes. Les soins de soutien permettent aux hommes et à leur famille de surmonter les épreuves physiques, mais aussi pratiques et psychologiques d’un cancer du pénis. De nombreux programmes permettent d'améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches. Les séquelles psychologiques peuvent être importantes suite à une ablation partielle ou totale du pénis, il est donc important de retrouver une estime de soi et une image corporelle après l’opération. Pour cela, des associations de soutien existent et une chirurgie reconstructive du pénis est parfois possible.
L’ablation peut laisser une partie suffisante du pénis pour que l’homme puisse uriner normalement. Dans de nombreux cas d’ablation totale, il est cependant nécessaire de s’asseoir pour uriner.
La sexualité est une étape supplémentaire d’un cancer du pénis. Une baisse de la libido, une gêne suite à la modification du corps et/ou des difficultés à avoir une érection sont des difficultés qui surviennent suite à une ablation. Une fois de plus, des associations de soutien existent et beaucoup d’hommes ayant eu recours à une ablation du pénis déclarent leur vie sexuelle satisfaisante. La fertilité n’est pas mise en danger, sauf en cas d’ablation des testicules.
Le cancer du pénis est rare dans les sociétés occidentales, et il est souvent dû à une hygiène non suffisante du prépuce et du gland, qui sont particulièrement sensibles aux infections. Un décalottage douloureux et difficile du gland doit immédiatement être signalé à votre médecin. Les traitements sont différents selon la localisation et la taille de la tumeur. En cas d’ablation partielle ou totale du pénis, il est important de se faire aider pour retrouver une estime de soi et surmonter les problèmes physiques et psychologiques liés à une ablation du pénis.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.