Le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers masculins. Environ 50 000 nouveaux cas par an apparaissent. L'association française d'urologie (AFU) recommande à tous les hommes de se faire dépister à partir de 50 ans. Et vous, avez-vous pensé à vous faire dépister ?
Le PSA (antigène spécifique de la prostate) avec le toucher rectal, demeurent actuellement les seuls moyens de détecter un cancer de la prostate au stade précoce et donc de le guérir. Quand le cancer n'est plus localisé dans la glande et donne des métastases, on ne parle pas de guérison, mais de rémission. Il est toutefois possible de ralentir longtemps la maladie dans certains cas.
La détection d'un cancer de la prostate, au stade précoce, commence par une consultation chez le médecin qui effectue une prise de sang, dont l’analyse montre un taux élevé de PSA et qui pratique un examen médical dont un toucher rectal, où un nodule est détecté à la palpation.
Un taux élevé de PSA ne signifie pas pour autant, d’une manière formelle, l'existence d'un cancer. Une augmentation du PSA peut être liée à une infection ou une hypertrophie bénigne de la prostate.
Un taux normal de PSA n’indique pas forcément l'absence de cancer. Près de 10 % des hommes souffrant de ce cancer ont un taux de PSA normal, cependant l'examen clinique est anormal.
En fonction des résultats du PSA et de l'examen du patient, le médecin peut demander que soit effectuée une biopsie de la prostate.
Celle-ci est réalisée avec un contrôle échographique par un urologue. Il introduit au niveau rectal une petite sonde échographique pour visualiser les zones à prélever. Une dizaine de prélèvements sont effectués sous anesthésie locale, et ils sont envoyés ensuite dans un laboratoire d'anatomo-pathologie pour être analysés, afin d’établir le diagnostic d’un potentiel cancer de la prostate.
La biopsie de la prostate, c'est-à-dire le prélèvement de fragments de la glande à l'aide d'une aiguille introduite dans le rectum, n'est pas uniquement l'examen clé pour poser le diagnostic, c'est également celui qui contribue le plus à situer la gravité du cancer détecté. De nombreux paramètres sont à prendre en considération, le principal étant le score de Gleason.
La classification de Gleason est fondée sur le degré de différenciation (degré d’agressivité) de la tumeur. L'anatomopathologiste (médecin spécialisé dans l'analyse des tissus prélevés) joue un rôle essentiel dans le diagnostic : il détermine le score de Gleason, en examinant les prélèvements de fragments prostatiques au microscope. Il classe ensuite les tumeurs en peu agressives (6), moyennement agressives (7), ou très agressives (8,9, ou 10). Pour cela, il attribue un chiffre de 3 à 5 (les notations 1 et 2 ne sont plus utilisées) aux cellules cancéreuses en fonction de leur degré d’anormalité par rapport à des cellules normales ; les deux chiffres les plus représentés dans les différents prélèvements sont additionnés.
L’estimation de la gravité d’un cancer de la prostate est déterminée par le résultat d’une étude au microscope des cellules cancéreuses, obtenues par une biopsie de la prostate. Si vous craignez d’avoir développé un cancer de ce type, n’hésitez pas à consulter votre médecin.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.