Face à une bouteille d’alcool, la tolérance entre les individus n’est pas toujours la même et semble parfois injuste. Pourtant, il existe des explications très concrètes à ces différences entre les personnes, Allo-Médecins vous explique de quoi il s’agit.
Les limites de consommation d’alcool dans le cadre de la conduite sont connues de tous, pourtant, face à la sensation d’ivresse, nous ne sommes pas tous égaux. Ceci est en réalité déterminé par des facteurs à la fois internes et externes qui peuvent retarder l’ivresse chez certains ou au contraire l’accélérer.
Il est donc établi par les professionnels que les personnes âgées et les femmes sont saoules plus rapidement que les jeunes et les hommes. Cela est aussi déterminé par le type d’alcool ingéré, lorsqu’ils sont caféinés ou sucrés, les gens ont tendance à en boire plus et donc à être saouls très vite sans s’en rendre compte. Les alcools gazeux, eux, font monter plus rapidement l’alcool dans votre sang. Parmi les facteurs déterminants, il y a aussi la façon dont vous buvez : siroter tranquillement rend moins vite saoul que prendre des shots, et boire sans avoir mangé est généralement mauvais. Du coup, manger et boire en même temps permet de ralentir l’absorption de l’alcool par votre corps.
Concrètement, votre foie ne peut traiter qu’un verre d’alcool par heure, alors si vous buvez trop vite, le foie se trouve pris de cours et l’alcool va dans le sang et se disperse dans tout votre corps. De plus, un état de fatigue, de maladie ou de dépression peut augmenter les effets de l’alcool sur les personnes.
Le poids de quelqu’un joue énormément dans la façon dont il peut réagir à l’alcool (bien plus que sa taille). Avoir du poids en plus veut dire avoir aussi de l’eau en plus. Du coup, lorsque l’alcool se propage, il est moins présent dans le sang. Si les gros buveurs tolèrent mieux l’alcool, c’est tout simplement car leur corps s’est habitué, et donc adapté. Ainsi, il produit une plus grande quantité d’enzyme, le Cytochrome P450 IIE1, grâce auquel l’alcool est décomposé par le foie.
Les femmes sont plus sensibles à l’alcool car leur corps est composé de beaucoup moins d’eau que celui des hommes, et plus de tissus adipeux, peu propices à l’alcool et sa dilution. De plus, après les cycles menstruels chez la femme, le fonctionnement de l’alcool sur le corps progresse de 10 %.
Le Cytochrome P450 IIE1 est jusqu’à 40 % moins présent chez les femmes que chez les hommes. L’alcool met donc beaucoup plus de temps à être éliminé dans le sang.
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