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L'alcool consommé fréquemment et à forte dose provoque des dommages irréparables et conduit souvent à une attitude addictive. Comment traiter cette addiction et quels sont les bons réflexes à adopter ? Pendant longtemps, la seule solution était le sevrage médicalement assisté pour aboutir à l’abstinence, mais de nouvelles solutions médicamenteuses existent. Allo-Médecins fait le point pour vous.
On le sait depuis longtemps, l'alcool, surtout quand il est consommé fréquemment et à forte dose, peut devenir une véritable addiction. Pour empêcher cette addiction, de nouveaux traitements à base de médicaments souvent violents et radicaux sont apparus. Trois médicaments sont aujourd'hui approuvés pour le traitement de la dépendance : la molécule de disulfiram, qui provoque des palpitations, nausées et vomissements lorsque le sujet ingère de l'alcool ; la substance naltrexone, qui atténue et bloque l'effet euphorique de l'alcool et enfin l'acamprosate, qui réduit l'envie de boire et les risques de rechute.
En 2014, l'agence du médicament a donné son feu vert à une prescription temporaire du baclofène pour traiter l'alcoolisme. Cette molécule initialement destinée à soigner les troubles musculaires est une alternative à l'abstinence. La réelle nouveauté de ce médicament est qu’il abolit le dogme de l’abstinence, souvent très mal supporté par les patients et qu'il permet de réduire les problèmes de consommation excessive d’alcool et pas seulement la dépendance physique.
De plus, en introduisant l’indifférence à l'alcool, il facilite la vie de nombreux malades ou alcoolodépendants qui vivaient mal leur sevrage et y pensaient tous les jours. Néanmoins, le baclofène reste difficile à prescrire. Il fait partie de ces médicaments qui se prescrivent à la carte, comme l'Insuline. Les doses peuvent varier de trois comprimés par jour à 35 selon les patients.
Attention tout de même, le baclofène ne saurait être en aucun cas une pilule miracle pour lutter contre l’alcoolisme. Les ventes ont certes augmenté, les retours des patients et laboratoires sont globalement positifs mais gardez en tête les éventuels effets secondaires tels que les insomnies, transpiration excessive, endormissements le jour, ou encore les acouphènes. L’usage du baclofène – et de toute autre solution médicamenteuse – doit rester une option parmi d’autres. L'alcoolodépendance est une maladie qui fait intervenir de trop nombreux facteurs pour la combattre par un seul moyen et la volonté, la force psychologique seront vos meilleurs atouts d'une vie sans alcool. N’ayez pas honte de demander un soutien à vos proches ou au corps médical pour un coup de main. Les cures hospitalisées sont basées sur des entretiens avec un psychologue, des ateliers, et des séances collectives si le patient le désire.
Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.
