Découverte d’une hormone agissant sur l’appétit sexuel
Rédigé par Charlotte Canonne , le 30 January 2015 à 15h50
C’est une nouvelle qui ravira peut-être beaucoup d’hommes et de femmes, une hormone habituellement utilisée pour augmenter l’appétit (nutritionnel) influerait sur l’appétit sexuel. Que l’on soit dépendant au sexe ou dénué de libido, la ghréline devrait donc pouvoir guérir tous nos maux.
Une solution pour les dépendants sexuels
C’est une étude des plus surprenantes qui a été publiée dans Addiction Biology. Des chercheurs suédois ont testé la ghréline, une hormone connue pour augmenter la faim, sur des souris. La ghréline est secrétée par des cellules de l’estomac juste avant le repas. Contrôlée par le cerveau, cette hormone diminue lorsque l’estomac se remplit.
Les tests ont été réalisés sur des souris mâles et femelles, les chercheurs ont remarqué que lorsqu’ils leur administraient 0.33 mg/kg de ghréline, elles avaient des rapports plus fréquents et recherchaient plus activement un partenaire. À l’inverse, lorsqu’on leur administrait un inhibiteur de cette hormone, leur activité sexuelle diminuait. "On savait déjà que la ghréline agit de manière indirecte sur le circuit cérébral de la récompense déclenché par les aliments, l'alcool et les drogues. Notre étude montre pour la première fois que cette hormone joue également un rôle dans les mécanismes naturels de récompense comme le sexe", a affirmé Elisabet Jerlhag, chercheur de l'université de Gothenburg.
La ghréline est acheminée via le cerveau par la dopamine, située dans le circuit de la récompense. Celui-ci est le responsable de la mise en place et du maintien d’une addiction.
Pour le moment, ces tests n’ont été réalisés que sur des souris, mais les chercheurs sont plutôt optimistes. Il y aurait une chance pour que cela fonctionne également sur l’homme, puisque cette hormone possède les mêmes effets sur nous lorsqu’il s’agit de la faim. Avec la ghréline, les envies des dépendants sexuels pourront être diminuées. Quant à ceux qui n’ont pas beaucoup de libido, cette hormone mettra peut-être fin au problème. Pour l’heure, malgré des résultats très satisfaisants sur les souris, on ne sait pas encore si des tests seront réalisés sur l’homme bien que l’on soit optimiste sur la question. Après tout, qui dirait non à une hormone qui agit sur l’appétit sexuel ?