Contraception, les moyens disponibles mal connus des jeunes
Rédigé par La Rédaction , le 28 September 2016 à 11h47
la pilule est un des moyens contraceptifs les plus connus
La France se trouve dans une situation paradoxale. Son taux de recours et de diffusion de la contraception est un des plus importants en Europe. Pourtant, avec plus de 200 000 IVG par an, le nombre d’interruption volontaire de grossesse dans l’hexagone fait également partie des plus élevés.
Des difficultés à accéder à la méthode contraceptive adaptée
Depuis 2007, le 26 septembre est une journée consacrée à la contraception, une occasion pour le Planning familial de sensibiliser les adolescents sur son importance et de dresser le bilan de la situation actuelle en France. Une étude réalisée par la SMEREP a ainsi permis d’établir que 6% des adolescentes ont déjà eu recours à l’avortement au moins une fois. Ce taux atteint les 10% en région parisienne.
Cela traduit bien le paradoxe français. Cependant, le problème est ailleurs d’après Véronique Séhier, Coprésidente du Planning familial. L’accès à une méthode contraceptive adaptée n’est pas le même pour la population. L’avortement et la contraception étant un droit reconnu aux femmes, l’IVG n’est pas toujours le fruit de l’absence de contraception.
Véronica Noseda, Porte-parole du Planning familial, soutient aussi cette thèse. Selon le bilan de la Direction de la recherche, des études et de l’évaluation des statistiques, la tranche d’âge entre 20 et 24 ans est la plus concernée par l’IVG. De plus, les femmes sous contraceptif sont en majorité celles qui se tournent vers cette pratique.
Une mauvaise application de la loi sur l’IVG et la contraception
Conscient de l’importance du problème, l’Etat a pris les devants. La loi du 4 juillet 2001 sur l’IVG et la contraception prévoit ainsi au moins trois séances d’information et d’éducation à la sexualité par an dans les écoles, collèges et lycées. Celles-ci sont dispensées par groupes d’âge homogène. Ces séances doivent présenter une vision égalitariste des relations entre les hommes et les femmes.
Toutefois, un rapport du Haut conseil de l’égalité entre les hommes et les femmes dénonce la mauvaise application de cette loi. Pour sa part, sur la base des recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), Véronique Séhier met l’accent sur la nécessité d’informer les jeunes sur les moyens de contraception à leur disposition pour assurer leur sécurité.
Outre la pilule, il existe en effet de nombreuses autres méthodes contraceptives telles que le stérilet, les spermicides et le diaphragme. Par ailleurs, il est possible pour les jeunes filles de se procurer en pharmacie des contraceptions d’urgence. Enfin, la Co-présidente du Planning familial insiste pour une meilleure formation du corps médical.