Ocytocine, hormone de la fidélité des hommes en couple

Il est attribué de nombreuses vertus à l’ocytocine. Produite par l’hypothalamus, cette hormone naturelle contribue entre autres à la sociabilité et à l’attachement des parents aux enfants. Une récente étude révèle que l’ocytocine rend également les hommes en couple encore plus fidèles en renforçant leur goût pour la monogamie. 

Stimulation et stabilisation des liens au sein des couples

Désormais, l’ocytocine peut être qualifiée d’hormone de l’amour. Telle est la conclusion de l’étude réalisée par une équipe de chercheurs allemands de l’Université de Bonn. Il ne s’agit pas d’un philtre d’amour mais l’effet est identique. Ils sont partis d’une étude datant de 2001 sur les campagnols. Celle-ci a démontré que l’ocytocine joue un rôle essentiel dans la fidélité et la durabilité de leurs couples

Pour leur expérience, les chercheurs ont fait appel à un groupe de 86 hommes hétérosexuels dont la moyenne d’âge est de 25 ans environ. Ils ont émis l’hypothèse qu’un homme avec un taux élevé d’ocytocine aurait tendance à se rapprocher d’une belle femme. Ils ont administré une dose d’ocytocine à 57 des participants.

Les chercheurs les ont confrontés après 45 minutes à des femmes jolies et attirantes ayant reçu la consigne de se rapprocher progressivement. Ils ont constaté que les hommes en couple sous ocytocine ont gardé la distance idéale à 70 cm. Celle-ci a été de 55 cm pour les célibataires et les hommes en couple sous placébo.

Attirance moindre pour les femmes et fidélité renforcée

Comprendre la notion de distance idéale est essentielle. De manière inconsciente, l’homme établit en effet avec autrui une distance sociale. Celle-ci correspond à la distance idéale pour marcher ou discuter avec quelqu’un. Pour des personnes non intimes, sa transgression ou sa réduction est perçue comme une violation de l’intimité, ce qui est susceptible de provoquer un sentiment d’inconfort.

Lors de cette expérience, les chercheurs ont relevé que les hommes en couple sous ocytocine se sont sentis mal à l’aise quand les jeunes femmes se sont approchées à moins de 60 cm. Ils ont alors reculé de 10 à 15 cm pour fuir la tentation. La même expérience a été menée sur des célibataires, ils n’ont observé aucune différence.

Outre la fidélité à la conjointe, l’entretien de la monogamie joue un rôle prépondérant chez la gent masculine. Selon toujours les auteurs de cette étude, un homme contribue à l’éducation et la protection de ses descendants en restant fidèle à sa femme. Il leur offre ainsi plus de chance de s’en sortir dans cet univers hostile.