Le préservatif, seule protection efficace contre les IST
Rédigé par La Rédaction , le 18 June 2019 à 10h16
L'emploi de préservatifs protège des infections sexuellement transmissibles.
Ces dernières années, les cas d’IST ou infections sexuellement transmissibles sont en hausse continue, en particulier pendant la période estivale. A l’heure actuelle, l’usage systématique de préservatif reste l’unique protection qui offre une garantie contre les contaminations. Des mesures ont été adoptées pour promouvoir ce geste simple, mais efficace.
Une forte prévalence chez les jeunes âgés entre 15 et 25 ans
Autrefois appelées maladies vénériennes ou encore maladies sexuellement transmissibles, les IST sont en nette augmentation. Beaucoup de personnes pensent en priorité au Sida. Pourtant, il ne s’agit pas de la seule menace. Outre le VIH, lors d’une relation sexuelle non protégée, il est possible de contracter d’autres micro-organismes comme les virus de l’hépatite, l’herpès, le Zika, etc.
Malheureusement, depuis la mise sur le marché de la PrEP ou prophylaxie préexposition, un grand nombre d’hommes ne veulent plus recourir à l’usage du préservatif, affirme le Pr Cécile Bébéar, responsable du Centre national de référence des IST bactériennes. Or, ce traitement préventif contre le Sida ne protège pas contre les autres infections comme la blennorragie, les infections à chlamydia, etc.
Autre sujet préoccupant, la catégorie d’âge où la prévalence est la plus élevée est celle des 15 à 25 ans. En l’absence d’un diagnostic précoce et d’une prise en charge rapide et adaptée, les IST exposent à des risques de stérilité. Cependant, certaines infections comme les chlamydiae sont asymptomatiques dans 60 à 70 % des cas.
L’importance du test de dépistage et de l’usage du préservatif
Face à la recrudescence des IST, le gouvernement a pris différentes mesures. Pour exemple, les préservatifs prescrits sur ordonnance par un médecin ou une sage-femme sont remboursés à 60 %. La Haute autorité de santé a également revu ses recommandations pour les infections à Chlamydia. Le dépistage doit être systématique chez les femmes de 15 à 25 ans ayant une vie sexuelle.
De même, la vaccination est recommandée chez les jeunes filles afin de prévenir les infections à papillomavirus. Remboursé jusqu’à l’âge de 19 ans, le vaccin permet de se protéger contre 9 types de papillomavirus réputés cancérigènes, soit 90 %. Contrairement aux virus de l’herpès, les papillomavirus sont susceptibles de provoquer un cancer du col de l’utérus.
Le Pr Cécile Bébéar insiste ainsi sur l’importance de la prévention. La prise de conscience de la population, entre autres les plus jeunes, est essentielle pour lutter contre les IST et réduire les comportements à risque. Pourtant, les enquêtes menées dernièrement ont montré que seuls 50 % des étudiants utilisent le préservatif de manière systématique.
Sources : Le Figaro