Le MIT invente la contraception avec option on/off
Rédigé par Emmylou Drys , le 08 July 2014 à 11h00
Le renommé Massachusetts Institute of Technology (MIT) a mis au point dans son département de biotechnologie un nouvel implant contraceptif que l’on peut mettre sur pause lorsque l’on désire procréer.
Si vous lisez cet article et que vous êtes une femme, vous savez à quel point la contraception peut parfois être un fardeau. Concernant la pilule, il y a le risque d’oublier et sa possible dangerosité pour la santé fait débat depuis plusieurs mois, notamment après le scandale Diane 35. Les femmes qui boudent la pilule se sont donc tournées vers le stérilet ou l’implant, mais il est plus compliqué de stopper ce type de contraception quand le désir de faire un enfant apparait. Le Massachusetts Institute of Technology a peut-être trouvé la solution.
Un implant que l’on peut mettre sur off
Le pôle biotechnologique du MIT a mis au point cet implant d’1.5 cm de long, qui se pose sous-cutanée au niveau des fesses, du ventre ou sur la partie supérieure du bras. Cette mini-puce contraceptive contient un réservoir de 15 mm qui libère chaque jour 30 g de progestérone dans le corps de la femme.
Le principal avantage de ce nouvel implant contraceptif est qu’il n’est pas nécessaire de le retirer lorsque le couple décide de faire un enfant. En effet, il peut être gérer à distance, via une télécommande, afin de mettre le dispositif sur off et ainsi stopper la délivrance de progestérone.
Autre atout de cet implant : il peut fonctionner pendant 16 ans, contre 3 ans pour les implants actuels. Plus besoin de se soucier de sa contraception.
Financé par la fondation Bill et Melinda Gates
Encore une fois, l’ancien tycoon de Microsoft devenu philanthrope a investi son argent pour la technologie future en matière de contraception. Très investi pour l’amélioration de la qualité de vie des populations les plus démunies du globe, le couple Gates désire distribuer en priorité cet implant dans ces régions pauvres, où les contraceptions et les plannings familiaux sont très peu développés.
À ce jour, l’implant nouvelle génération est encore au stade d’expérimentation et les essais devraient débuter l’année prochaine. L’entreprise MicroCHIPS qui produit cet implant, ainsi que le MIT espèrent une commercialisation pour l’année 2018. Pour cela, l’accord de la FDA, l’Agence américaine du médicament, est obligatoire et ce n’est pas chose simple.