Augmentation de l’espérance de vie d’ici à 2030

Des études menées ces dernières décennies ont montré que les hommes et les femmes vivent de plus en plus longtemps. Une étude récemment parue dans la revue britannique The Lancet confirme cette tendance. Ainsi, l’espérance de vie dans les pays développés devrait continuer à s’allonger d’ici à 2030. 

Une réduction sensible de l’écart entre les deux sexes

Cette étude réalisée par des chercheurs de l’Imperial College de Londres avait pour objectif d’estimer l’évolution de l’espérance de vie dans 35 pays développés entre 2010 et 2030. Pour ce faire, ils ont mis au point 21 modèles mathématiques. Les résultats ont révélé que celle-ci devrait atteindre, voire dépasser, les 90 ans.

Selon leurs estimations, la Corée du Sud se situe sur la plus haute marche avec une espérance de vie de 90,8 ans pour les femmes. La France se retrouve à la deuxième place avec 88,6 ans tandis que le Japon complète le podium avec 88,4 ans. Chez les hommes, la Corée du Sud est encore à la première place avec une espérance de vie de 84,1 ans.

Autre constat majeur, l’écart homme/femme a significativement diminué. Selon le Pr Ezzati, principal auteur de l’étude, ceci s’explique par une amélioration du mode de vie des hommes. Auparavant, la consommation d’alcool et de tabac réduisait leur espérance de vie. La prise de conscience de ces dernières années a favorisé l’adoption d’un mode vie plus sain.

Une progression des plus timides pour les Etats-Unis

Déjà à la traine depuis des décennies en raison d’un système de santé inégal, les Etats-Unis se trouvent toujours en queue de peloton selon les résultats de cette étude. Malgré leur puissance économique, les américains n’enregistreraient qu’une faible progression de l’espérance de vie sur la période 2010-2030. Celle-ci ne serait que de 83,3 ans chez les femmes et 79,5 ans chez les hommes.

D’après ces chiffres, les Etats-Unis sont quasiment au même niveau que le Mexique ou encore la Croatie. Diverses causes sont à l’origine de cette situation. Outre l’absence d’un système de santé universel, le nombre de personnes obèses ou en surpoids est particulièrement élevé dans le pays, de même que les taux d’homicide et de mortalité maternelle.

Pour sa part, le Pr Ezzati met l’accent sur l’allongement de la durée de vie et les conséquences du vieillissement de la population. L’augmentation de la longévité implique inévitablement la hausse des maladies liées à l’âge. Ainsi, il suggère d’ores-et-déjà de méditer sur un éventuel renforcement du système de santé et des prestations sociales.