Proprioception, sixième sens chez l’être humain
Rédigé par La Rédaction , le 30 September 2016 à 11h34
Le 6ème sens serait lié la capacité du corps à se repérer dans l'espace.
Il est couramment admis que l’homme possède cinq sens : la vue, l’odorat, l’ouïe, le toucher et le goût. Néanmoins, l’existence d’un éventuel sixième sens fait l’objet d’intenses débats depuis longtemps. Jusqu’à l’émergence de la proprioception, certains parlaient d’intuition et de clairvoyance tandis que d’autres évoquaient les perceptions extrasensorielles.
Proprioception, conscience du corps dans l’espace
La proprioception désigne la perception de l’homme, consciente ou non, de la position dans l’espace et des mouvements des différents segments de son corps. Connue aussi sous le nom de sensibilité profonde, la proprioception joue un rôle essentiel dans les mécanismes réflexes qui permettent de trouver et de garder une position stable. L’homme doit cette sensibilité au système proprioceptif.
La proprioception complète ainsi la sensibilité extéroceptive de la peau et des quatre autres organes de sens et la sensibilité intéroceptive des viscères. Elle transmet au système nerveux central toutes les informations indispensables afin d’ajuster les contractions musculaires pour les mouvements, l’adoption des postures et le maintien de l’équilibre. Cette transmission se fait de manière inconsciente.
Le système proprioceptif fonctionne grâce aux propriocepteurs, des récepteurs musculaires et ligamentaires, et aux centres nerveux concernés. Les spécialistes ont identifié trois principaux types de propriocepteurs : les terminaisons nerveuses libres, les récepteurs de type Golgi et les corpuscules de Pancini. L’ensemble compile les informations et aide à connaître l’orientation et les mouvements de chaque partie du corps.
Proprioception, forte implication du gène Piezo2
Une étude publiée dans le New England Journal of Medecine fait état d’une forte implication du gène Piezo2 dans la proprioception. Outre le ressenti de la position du corps dans l’espace, celui-ci est également impliqué dans le contrôle des aspects spécifiques du toucher. Tels sont les résultats des recherches effectuées par les chercheurs du National Institute of Neurological Disorders ans Stroke.
Leur étude a été réalisée sur deux jeunes hommes âgés de neuf et de dix-neuf ans. Tous deux souffrent d’une maladie génétique rare due à une mutation du gène Piezo2. Cette mutation a engendré des déformations articulaires, des problèmes d’équilibre et des troubles moteurs en plus d’une perte partielle du contact.
Selon Carsten G. Bönnemann, les résultats de cette étude revêtent une importance capitale dans la compréhension du rôle stratégique du gène Piezo2 dans la vie quotidienne. A terme, cela permettrait d’apporter des solutions à de nombreux troubles neurologiques. En effet, le système nerveux central des deux patients s’est normalement développé malgré la mutation génétique qui les a rendus insensibles à la pression.