Le bronzage, un signe d’agression de la peau par le soleil

Le bronzage est une pratique bien ancrée qui remonte à près d’un siècle. Il est obtenu par des expositions longues et répétées de la peau aux rayons ultraviolets. S’il donne meilleure mine, il constitue pourtant le signal d’alerte d’une agression. Ses effets nocifs à court et long terme sont avérés.

Un risque élevé de cancers de la peau avec une surexposition

Les rayons ultraviolets regroupent un type de lumière invisible, émis par le soleil et certaines lampes comme les lits de bronzage et les lampes solaires. Il en existe trois catégories, à savoir les UV-A, les UV-B et les UB-C. Concernant le rayonnement ultraviolet produit par le soleil, une grande partie est filtrée par l’atmosphère et la couche d’ozone.

A faible concentration, les rayons ultraviolets sont bénéfiques pour l’organisme. Ils stimulent la synthétisation de la vitamine D, molécule essentielle à la minéralisation des os. Cependant, une exposition journalière de quelques minutes suffit pour combler les besoins en vitamine D d’un être humain. Au-delà, les risques d’effets néfastes augmentent sensiblement.

Une surexposition aux UV-B peut engendrer immédiatement des brûlures, plus connues sous l’appellation de coup de soleil. Quant aux UV-A, ils pénètrent dans les couches profondes de la peau et provoquent à long terme un vieillissement précoce des cellules cutanées. Toutefois, l’effet le plus dangereux des UV-B comme des UV-A reste les cancers de la peau. Ces rayons, naturels ou artificiels, sont susceptibles d’endommager l’ADN humain.

De la crème solaire pour une protection appropriée et efficace

La surexposition au rayonnement ultraviolet augmente le risque de cancers de peau. Parmi les plus craints des oncologues figurent le mélanome. Ce cancer insidieux peut être provoqué par les rayons ultraviolets reçus au cours de l’enfance et de l’adolescence. Son évolution peut être très rapide. Les cellules cancéreuses ont la capacité de se déplacer facilement pour infecter les organes vitaux.

Avec 14 000 cas enregistrés en 2015, le mélanome a représenté environ 4% des cancers de la peau. Comme pour tout cancer, un diagnostic précoce améliore significativement le pronostic de survie. Seulement 15% des patients diagnostiqués à un stade métastasique survivent à cinq ans. Adopter une protection adéquate et efficace est le meilleur moyen de le prévenir.

Se mettre une crème solaire s’avère ainsi indispensable. Il est primordial de choisir un indice de protection adapté à la sensibilité de la peau pour bénéficier d’un bon niveau de protection contre les UV-A et les UB-B. L’Agence nationale de sécurité du médicament préconise aussi l’application d’au moins deux milligrammes de produit par centimètre carré de peau.