Après l’épidémie de Zika, l’épidémie de fièvre jaune
Rédigé par La Rédaction , le 30 March 2017 à 11h00
La fièvre jaune se propage via les moustiques
Pas plus tard que l’année dernière, le Brésil a été frappé par une épidémie de Zika à l’origine de nombreux cas de microcéphalies. Depuis le début de l’année, le pays fait à nouveau face à une épidémie mais de fièvre jaune. A Rio, les autorités sanitaires sont en alerte.
Une bombe à retardement pour les métropoles surpeuplées
Maladie hémorragique, la fièvre jaune est provoquée par le virus Amaril, de la famille des flavivirus. A l’instar du virus Zika, le virus Amaril se transmet essentiellement par la piqûre d’un moustique. La fièvre jaune tire son nom de la jaunisse qui constitue son principal signe clinique. Maladie grave, elle peut être prévenue par la vaccination.
La période d’incubation de la fièvre jaune dure entre trois et six jours. La maladie débute en général par une fièvre élevée survenant brutalement. Celle-ci s’accompagne de céphalées, de frissons et de douleurs musculaires et articulaires. La fièvre jaune fait partie des maladies qui relèvent du règlement sanitaire international. Ainsi, chaque cas est à signaler à l’Organisation mondiale de la santé.
Si la fièvre jaune n’est pas un nouveau venu au Brésil, la proximité du foyer de l’épidémie avec la ville de Rio inquiète au plus haut point les autorités sanitaires. Un communiqué du ministère de la santé brésilien daté du 24 mars fait notamment état de 492 cas diagnostiqués, de 162 décès et de 95 morts suspectes.
Une campagne de vaccination préventive contre la maladie
Depuis les années 1950 où le Brésil a éradiqué le moustique, la fièvre jaune a été circonscrite dans les forêts. Jusqu’ici, les transmissions se sont cantonnées entre moustiques et singes. Les cas de transmission à l’homme restent rares et isolés d’après Anna-Bella Failloux, responsable du laboratoire arbovirus et insectes vecteurs à l’Institut Pasteur de Paris.
A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement contre la fièvre jaune. Le taux de mortalité est environ de 30%. Le seul moyen pour prévenir une épidémie et une éventuelle catastrophe est la vaccination de la population. Ainsi, l’épidémie au Brésil inquiète à juste titre. Son foyer, la ville de Casimiro de Abreu, se trouve à 150 km de Rio de Janeiro.
Les autorités sanitaires brésiliennes ont lancé une campagne de vaccination préventive pour tenter de contenir l’épidémie. Les 34 centres de vaccination sont pris d’assaut et le risque de pénurie plane déjà. L’efficacité du vaccin est estimée à 99% et la protection effective dans les 30 jours après l’injection. L’objectif est d’immuniser la population de Rio de Janeiro.