En France, près d’un adolescent sur cinq en surpoids
Rédigé par La Rédaction , le 29 August 2019 à 11h51
Adolescents et surpoids.
L’obésité est un problème de santé publique mondiale d’après l’Organisation mondiale de la santé. Toutes les catégories d’âge sont touchées. En France, le nombre des adolescents qui se trouvent en surpoids ou sont obèses ne cesse de croître. Pour différentes raisons, les kilos ont tendance à s’accumuler à l’adolescence.
Les filles plus concernées par le problème que les garçons
Une étude réalisée par la DREES, ou Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, révèle que près d’un adolescent français sur cinq est aujourd’hui en surpoids. Plus précisément, les résultats publiés le 28 août dernier affirment que 18,4 % des adolescents sont en surcharge pondérale. 5,2 % d’entre eux sont obèses.
Cette étude réalisée entre 2016 et 2017 auprès de 7 200 élèves de 14-15 ans met en évidence une progression par rapport à 2009. A l’époque, 17 % des jeunes de cet âge se trouvaient en surpoids, dont 3,8 % obèses. Par ailleurs, les filles sont plus exposées à la surcharge pondérale que les garçons, 19,7 % contre 16,9 %.
Deux principaux facteurs sont en cause, le grignotage et les écrans. Elles sautent souvent des repas, mais n’arrêtent pas de grignoter à côté. De même, elles pratiquent beaucoup moins de sport et passent plus de trois heures par jour devant les écrans. Si les filles sont accrocs aux réseaux sociaux, les garçons sont plus attirés par les jeux vidéo.
De fortes disparités associées à l’origine sociale des jeunes
Cette étude met aussi au grand jour un phénomène marqué par de fortes inégalités sociales. Les problèmes de surpoids et d’obésité sont plus importants chez les adolescents issus des milieux sociaux moins favorisés. Dans les familles ouvrières, 24 % des enfants souffrent de surpoids, dont 8 % sont obèses. Chez les enfants de cadres, ces chiffres sont deux fois moins élevés.
Cette différence s’explique par leur alimentation. En général, les familles en précarité sociale s’orientent vers les aliments riches en énergie. En plus, les enfants d’ouvriers prennent moins le petit-déjeuner. A midi, ils sont également moins nombreux à rester manger à la cantine. En parallèle, ils font moins d’activités physiques. Ce qui favorise la prise de poids.
Le mode d’alimentation occupe ainsi une place prépondérante dans la survenue du surpoids et de l’obésité. Pour exemple, 45 % des enfants de cadres consomment tous les jours des fruits et légumes contre 23 % des enfants d’ouvriers. Enfin, 55 % des enfants d’ouvriers passent plus d’une heure devant les écrans. Or, ils grignotent devant la télévision.
Sources : Sciences et Avenir