Recul significatif du tabagisme en France
Rédigé par La Rédaction , le 29 May 2018 à 12h30
Un million de fumeurs de moins en 2017.
La France a enregistré un recul historique du tabagisme. En 2017, le pays a compté un million de fumeurs en moins. Pourtant, entre 2005 et 2010, le nombre de Français consommant du tabac n’a cessé d’augmenter. Depuis 2010, celui-ci a stagné. D’après le gouvernement, la lutte antitabac porte ses fruits.
Baisse importante chez les défavorisés et les jeunes
Dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire, Santé Publique France relève un désintérêt des Français pour le tabac. Pour la première fois depuis 2000, ce recul du tabagisme concerne la catégorie la plus défavorisée de la population. En 2017, 34% des personnes qui touchent les revenus les moins élevés sont des fumeurs contre 38,6% en 2016. De même, 43,5% des chômeurs fumaient contre 49,7%.
Une baisse significative du nombre de fumeurs est également constatée chez les jeunes de 18 à 24 ans, en particulier chez les hommes. Entre 2016 et 2017, la part des hommes appartenant à cette tranche d’âge ayant renoncé à fumer a diminué de 9%. Par contre, la tendance n’est pas la même chez les femmes du même âge.
Par ailleurs, le tabagisme continue de baisser chez les adolescents. Chez les moins de 17 ans, six jeunes sur dix affirment avoir déjà fumé du tabac en 2017 contre huit sur dix en 2014. Le tabagisme quotidien chez cette tranche d’âge a reculé de 23%. Malgré tout, un adolescent sur quatre est toujours fumeur.
Efficacité des mesures de prévention et de lutte antitabac
Pour le gouvernement, la lutte contre le tabagisme constitue une priorité. Pour la ministre de la santé, Agnès Buzyn, cette baisse importante du nombre des fumeurs en France s’explique par les différentes mesures de prévention et de lutte antitabac telles que l’adoption du paquet neutre et la hausse de la fiscalité. Ces résultats devraient perdurer dans le temps.
Santé Publique France attribue aussi ce recul du tabagisme dans l’Hexagone à l’augmentation de 200% du forfait remboursement des substituts nicotiniques comme les patchs, les gommes et les pastilles. Celui-ci est passé de 50 à 150 euros. Ainsi, la vente des traitements de sevrage a connu en un an une hausse de 28% quand la vente de cigarettes a baissé de 1,4%.
A terme, les substituts nicotiniques vont être remboursés par la Sécurité sociale. Cette prise en charge remplacera le forfait remboursement de 150 euros. Santé Publique France préconise en plus d’intensifier les efforts de sensibilisation et de prévention. Cela est nécessaire pour mieux combattre le tabagisme, surtout chez les adolescents des milieux sociaux défavorisés.