OHTICKS, améliorer le diagnostic des maladies à tiques
Rédigé par La Rédaction , le 29 April 2019 à 12h09
Lancement du projet OHTICKS
Les tiques représentent les premiers arthropodes vecteurs d’agents pathogènes pour les êtres humains et les animaux domestiques. Objet de vive polémique, la borréliose de Lyme est la maladie à tiques la plus fréquente. Aux Etats-Unis et en Europe, le nombre de nouveaux cas de maladies à tiques est en hausse.
Un projet de recherche clinique démarré au printemps 2018
Le printemps correspond à la saison des promenades en forêt, mais aussi à l’intensification de l’activité des tiques. Ainsi, les piqûres sont presque inévitables. Afin d’améliorer le diagnostic et la prise en charge des maladies à tiques, surtout la borréliose de Lyme, l’Institut national de recherche agronomique et l’Institut Pasteur a lancé OHTICKS au printemps 2018.
Le projet concerne les centres hospitaliers de Besançon, de Garches, de Saint-Etienne et de Paris. OTHIKS poursuit plusieurs objectifs. Outre une meilleure information du public, il s’agit d’inclure des personnes qui ont développé des symptômes inexpliqués six mois après avoir été piquées par des tiques. Les scientifiques vont ainsi effectuer des recherches pour trouver les agents infectieux responsables de ces symptômes.
A l’heure actuelle, le diagnostic des maladies à tiques est encore difficile. La fiabilité des tests proposés sur le marché ne fait pas l’unanimité. Il arrive que beaucoup de personnes piquées et présentant des symptômes ne sont pas toujours dépistées. Pourtant, des patients diagnostiqués ne réagissent à aucun traitement. Différentes hypothèses sont avancées pour tenter d’expliquer cette situation.
En phase de recrutement de malades et de personnes piquées
OTHICKS est un projet financé par l’Agence nationale de la recherche et promu par l’Institut Pasteur en partenariat avec l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris. La participation à cette étude est réservée aux personnes âgées de plus de 18 ans. Les volontaires doivent signaler leur piqûre et envoyer la tique responsable ou sa photo dès la piqûre, sans attendre l’apparition des symptômes.
De plus, en cas de symptômes inexpliqués dans les six mois suivant la piqûre, les participants doivent être disponibles pour se rendre régulièrement dans l’un des quatre centres hospitaliers. Les résultats de l’étude vont servir à mettre au point de tests de diagnostic plus fiables, mieux informer le public et optimiser la prise en charge.
OTHICKS se déroule en plusieurs étapes. Les premières consistent au recueil des échantillons auprès des patients et animaux domestiques et l’identification de ceux qui sont infectés. Puis, les scientifiques vont procéder au séquençage et la caractérisation des agents pathogènes. Les dernières étapes visent à évaluer leur mode de transmission et développer des outils de pointe de dépistage.
Sources :
