Soleil et pollution, un duo dangereux pour la peau
Rédigé par La Rédaction , le 28 February 2019 à 10h12
Attention à la combinaison du soleil et de la pollution
Depuis quelques années, les experts du vieillissement cutané s’intéressent de plus en plus à l’étude des facteurs environnementaux ayant un impact sur la peau. Réunis dans le cadre du 10è congrès international baptisé Skin ageing and Challenges 2019, ils affirment que le soleil et la pollution forment un cocktail dermo-toxique.
Les conclusions concordantes de plusieurs études sérieuses
Les bienfaits du soleil sur la santé et le bien-être sont connus depuis longtemps. Néanmoins, prendre le soleil dans une ville polluée n’est pas forcément une bonne idée. Les résultats de plusieurs études présentés lors de ce 10è congrès international à Porto ont en effet révélé que l’association rayons de soleil et pollution produit un impact nocif sur la peau.
Les travaux réalisés par Tamara Schikowski sur 800 femmes allemandes et asiatiques vont dans ce sens. Cette épidémiologiste à l’Institut de recherche environnementale de Leibniz, a observé la formation de lentigines sur les deux types de peau après une exposition combinée aux UV et à la pollution. Généralement, ces taches solaires brunes n’apparaissent qu’après la cinquantaine.
L’ozone et les particules fines représentent les principaux agents polluants affectant la peau. L’ozone oxyde le sébum. Ce qui altère la barrière cutanée et cause des inflammations. Quant aux particules fines, elles s’incrustent dans les pores et pénètrent profondément pour atteindre l’épiderme, les rendant encore plus dangereuses. Leurs actions néfastes sont ainsi renforcées par les rayons du soleil.
Une protection élevée pour une peau protégée et préservée
Les effets délétères de la combinaison des rayons du soleil et de la pollution sur la peau sont nombreux. Outre un vieillissement cutané précoce, ce cocktail dangereux entraine également le ternissement du teint, l’apparition de pores dilatés et d’autres imperfections ou une grande sensibilité de la peau. Ainsi, il convient autant que possible de limiter son exposition et de se protéger.
A l’heure actuelle, les experts conseillent d’éviter l’usage des crèmes anti-pollution proposées par la majorité des marques cosmétiques. Pour cause, il n’existe pas de protocole standardisé permettant d’évaluer avec précision leur efficacité et leur toxicité éventuelle. Chaque marque réalise les tests d’efficacité des produits comme bon lui semble et établit ses propres méthodes de contrôle.
Pour Claudia Wigmann, chercheuse à l’Institut de recherche environnementale de Leibniz, le principal défi est de mettre au point des stratégies tenant compte simultanément de l’étude de l’exposome cutané et des facteurs individuels. Cependant, l’heure des cosmétiques individualisés est encore loin. Pour l’instant, l’idéal est de protéger et de préserver la peau en se mettant à l’ombre.
Sources :
