Téléconsultation médicale, les Français mal informés

En France, le déploiement de la télémédecine constitue un enjeu majeur pour l’amélioration de l’accès aux soins pour l’ensemble des assurés et la réorganisation du système de santé. Si les médecins affirment être surbookés, les Français déclarent ne plus disposer de suffisamment de temps pour se rendre chez leur médecin.

Echanger avec son médecin n’importe où par visioconférence

Selon la Sécurité sociale, la téléconsultation médicale consiste en une consultation réalisée à distance d’un patient par un médecin, généraliste ou spécialiste. Lors de cette consultation, le patient a la possibilité de se faire assister par un autre professionnel de santé de son choix tel qu’un médecin, un infirmier ou encore un pharmacien. Ce progrès est plébiscité autant par les médecins que les patients.

D’ailleurs, trois médecins sur quatre déclarent être favorables à la téléconsultation médicale et la pratiquent déjà, consciemment ou non. Un sondage Harris interactive pour Livi révèle aussi que plus de 85 % des Français en ont au moins entendu parler. Néanmoins, deux tiers d’entre eux ne savent pas exactement de quoi il s’agit.

Un patient peut se voir proposer une téléconsultation médicale, quel que son lieu de résidence, qu’il souffre d’une maladie chronique ou d’un problème de santé passager. Il revient toutefois au médecin de juger de la pertinence d’une prise en charge médicale à distance. Par contre, la téléconsultation médicale doit être alternée avec une consultation en face-à-face.

Respecter un certain nombre de conditions pour se faire rembourser

Depuis le 15 septembre 2018, la télécommunication médicale est accessible à tous les patients et remboursée par l’Assurance maladie. Cependant, il est impératif qu’elle s’inscrive dans le cadre d’un parcours de soins. Autrement dit, il est obligatoire que le patient ait déjà rencontré le médecin téléconsultant sur les douze derniers mois ou qu’il ait été orienté par son médecin traitant.

Par ailleurs, une téléconsultation médicale est facturée au même tarif qu’une consultation en face-à-face. Ainsi, son coût va varier en fonction de la spécialité et du secteur d’exercice du médecin. Quant aux remboursements, les mêmes modalités que pour les autres consultations médicales en face-à-face sont appliquées. L’ordonnance est remise au patient par messagerie sécurisée ou par poste.

Quelques freins subsistent au développement de cette nouvelle pratique. En premier lieu, les patients évoquent le besoin d’avoir un contact direct avec leur médecin et l’impossibilité de se faire ausculter. Les Français craignent également de bénéficier d’une prise en charge de moins bonne qualité. Enfin, ils n’apprécient véritablement pas le fait de ne pouvoir choisir le médecin qu’ils téléconsultent.