Une hormone responsable de nos pulsions alimentaires
Rédigé par Charlotte Canonne , le 27 July 2015 à 15h57
L'hormone GLP-1, responsable de nos fringales
Si l’on a si envie de manger ce fast-food ou de filer à notre pizzeria préférée plutôt que de déguster un plat de légumes vapeur, ce n’est pas seulement parce que nous sommes faibles d’esprit face à la nourriture grasse. En effet, des chercheurs américains de l’Université de Rutgers (États-Unis) ont identifié une hormone qui favoriserait nos pulsions à manger de la nourriture riche.
Une hormone responsable de nos pulsions de nourriture grasse
Aux États-Unis, l’obésité constitue l’un des problèmes majeurs de santé publique. C’est pourquoi de plus en plus d’études sont menées par des chercheurs afin d’endiguer le problème et d’inverser la tendance. Nous savons donc aujourd’hui que les mécanismes de régulation qui contrôlent notre alimentation sont divisés en deux grandes catégories. La première étant favorisée par la sensation de faim et la seconde étant traduite par un plaisir de manger compulsif se définissant comme une addiction. C’est cette deuxième forme d’alimentation qui est responsable de l’obésité.
Afin de lutter contre nos pulsions alimentaires, les chercheurs se sont résolus à comprendre les mécanismes impliqués dans le circuit de la récompense et le circuit de la régulation du comportement alimentaire. Pour cela, ils ont réalisé plusieurs séries de tests sur des souris pour comprendre quelles hormones intervenaient dans ce processus d’alimentation chez l’homme.
Une hormone qui concerne toutes les formes d’addiction
Cette étude, publiée dans la revue Cell Reports a mis en évidence l’hormone Glucagon like peptide-1 (GLP-1). Le taux de cette hormone était réduit dans le système nerveux central des souris consommant une nourriture riche en graisses. En activant le GLP-1, les scientifiques se sont rendu compte que l’hormone modifiait significativement les communications entre les neurones du circuit de la récompense (les neurones responsables des addictions). En l’activant, la souris consommait moins de nourriture et avait même perdu sa préférence pour les aliments riches et gras.
« En explorant les relations entre apport alimentaire, l’hormone GLP-1, et la transmission des neurones au sein du circuit de récompense, nous fournissons une perspective intéressante qui pourrait avoir des implications sur les comportements alimentaires mais également sur d’autres comportements addictifs comme l’abus de drogues et toutes les toxicomanies » affirment les auteurs de l’étude.
Avons-nous trouvé un moyen efficace pour lutter contre l’obésité ? Étude à suivre…