Etudiants : 57 % d’entre eux vivent une vie trop stressante
Rédigé par Emmylou Drys , le 27 June 2014 à 16h21
80 % des étudiants dorment moins de 8 heures par nuit, selon une enquête de la SMEREP.
La SMEREP, Sécurité Sociale étudiante, vient de publier les chiffres de son étude annuelle sur l’état de santé des étudiants. Résultat : on peut mieux faire. Stress, sommeil, transports, finances… Il est compliqué de tout gérer à la fois et les pressions sont nombreuses.
« Profites de tes études, tu verras quand tu devras travailler pour de vrai ». Quel étudiant n’a jamais entendu cela de la bouche de ses parents, grands frères et sœurs ou autre proche ? Pourtant, la vie d’étudiant n’est pas si simple. Il faut savoir gérer son stress, son budget, sa santé, et cela en jonglant parfois avec un job en plus des études. Une situation qui peut mener jusqu’au « burn-out », comme le démontre une étude sur l’état de santé des étudiants menée par la SMEREP. Julie, étudiante en architecture à Paris, commente ces résultats et témoigne de son quotidien pour Allo-Médecins.
Un quart des étudiants ont des difficultés financières
Selon cette enquête, près de 60 % des étudiants avouent être stressés. Les raisons de ce stress sont multiples. Premièrement, et comme pour beaucoup de français : l’argent. « Se loger à Paris est une vraie galère. Je vis dans 9m² avec toilettes sur le palier, pour 600€ par mois tout compris » se confie Julie. « C’est une vraie source de stress lorsqu’on ne sait pas si l’on va parvenir à joindre les deux bouts à la fin du mois » explique-t-elle. En Ile-de-France, le budget moyen d’un étudiant est de 570 € et de 470 € par mois en province.
Apparaît alors un véritable casse-tête pour que dans ce budget puisse rentrer loyer, factures diverses, santé, transports et alimentation. En effet, 9 % des étudiants affirment sauter un repas par jour et 17% des sondés y sont forcés par manque de moyens financiers.
Sommeil, transport et avenir
« Il m’arrive de passer des nuits entières à travailler sur mes projets, à l’école, on appelle cela des nuits de charrette » livre Julie. Toujours d’après cette enquête, 80 % des étudiants dorment moins de 8 heures par nuit et 1 sur 5 dort moins de 6 heures. Les réveils sont donc compliqués, même s’ils sont parfois dus à des sorties tardives entre amis.
À cela, il faut ajouter le temps de transport que doit effectuer chaque jour l’étudiant, autant de temps de perdu pour travailler ou effectuer une autre activité. On compte en moyenne une demi-heure de transport en province et plus de 40 minutes pour la capitale et sa banlieue. « Je préfère dormir chez mon copain car il habite plus près de mon école. Je gagne donc 30 minutes de sommeil en étant chez lui » confirme notre étudiante parisienne.
Concernant leur futur, 1 étudiant sur 5 dit de pas avoir confiance en l’avenir ni pour lui ni pour ses proches. « J’ai déjà pensé à abandonner, mais j’aime trop l’architecture et je ferai tout pour y arriver. Il faut se rassurer en disant que le temps passe vite » nous dit Julie en souriant.
Cependant, être étudiant ne rime pas obligatoirement avec situation alarmante. En effet, malgré ces observations, 87 % des étudiants se disent en bonne santé, ce qui est reste tout de même l’essentiel.