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1,5 million de Français boivent de l'eau non potable au robinet

Rédigé par , le 27 February 2014 à 14h59

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1,5 millions de Français ont de l'eau non potable au robinet

1,5 millions de Français ont de l'eau non potable au robinet

98% des Français boivent de l’eau conforme à la réglementation. Pourtant, encore 1,5 million de Français boivent de l’eau polluée au robinet. Le rapport d’UFC-Que Choisir délivre ses résultats, et les causes de cette pollution.

Commençons par une bonne nouvelle : 280 000 personnes de plus par rapport à 2012 ont accès une eau non polluée, ou tout du moins conforme à la réglementation. Cela signifie que désormais 98% des habitants boivent une eau potable. A ce regain de qualité, UFC-Que Choisir rétorque immédiatement qu’«encore trop de clients continuent à payer pour une eau non-conforme». 1,5 million de Français sont concernée selon l’association : c’est trop.

L’étude se base sur six critères à savoir : la qualité bactériologique, la teneur en aluminium, les pesticides, les nitrates, le sélénium et la radioactivité. Cette dernière est responsable naturellement de 4% des cas de pollution.

Pollution de l’eau : l’agriculture toujours en 1ère place

Source : UFC Que ChoisirLe cas d’Emmanuel Giboulot secoue tout le domaine de la viticulture depuis deux semaines. Il est condamné à une amende pour ne pas avoir traité ses 10 hectares de vignes en Côte-d’Or, alors qu’une maladie terrassait les vignes du département voisin. L’agriculteur avait reçu le soutien de milliers d’internautes avec une pétition en sa faveur. Cependant la question était : peut-on rester bio et ne pas traiter quand une maladie menace ? Là est toute la contradiction avec le rapport d’UFC-Que-Choisir. Encore une fois, l’agriculture est mise en cause pour la pollution de l’eau. L’infiltration de pesticides et nitrates provenant des engrais et du fumier dans les nappes phréatiques pollue fortement l’eau de nos robinets. Ces éléments s’ajoutent d’ailleurs au sélénium, un composant naturellement présent dans les sous-sols mais qui développe une toxicité lorsque les nappes phréatiques sont surexploitées.

Sans grande surprise, les zones rurales sont les premières touchées. Et l’écart se creuse ! Depuis 2012, les communes de plus de 5 000 habitants ont diminué la contamination de leur eau de 35 %. En revanche, elle a augmenté de 8 % pour les petits villages de moins de 500 habitants. Le quart Nord-Est présente les plus mauvais résultats en raison de son agriculture intensive. Cela nuance les accusations portées à la Bretagne, réputée pour polluer toutes les nappes phréatiques via le lisier des porcs : soulagement pour les bonnets rouges.

UFC-Que-Choisir dénonce le mauvais traitement de l’eau

N’y a-t-il pas une autre raison pour cette pollution ? L’agriculture est mise en cause pour 63 % des cas de pollution. Un phénomène que les Français seraient en mesure d’éviter. L’étude d’UFC-Que-Choisir révèle qu’il y a un défaut de traitement de l’eau, notamment avec un surdosage en chlore ou un trop fort taux d’aluminium. 500 000 Français sont également atteints à cause de « la vétusté des réseaux ou le manque de surveillance » des équipements.

UFC-Que Choisir regrette enfin une chose. Ce sont les Français qui financent cette baisse. En effet, tous les moyens sont mis dans la dépollution des eaux et non dans la prévention pour limiter la pollution. Par exemple, l’organisation considère cette donne comme « une aberration économique puisque ce sont les consommateurs - et non les agriculteurs pollueurs - qui paient l'essentiel des taxes de dépollution.». Ainsi, l’association se rend au salon de l’agriculture qui se tient à Paris jusqu’au 2 mars. Elle souhaite obtenir des soutiens financiers pour les agriculteurs qui utilisent une infime quantité de traitement polluant.

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L'auteur
Clémentine Billé

Bio

Clémentine Billé est rédactrice, spécialisée dans les questions sociétales relatives à la santé.Voir plus

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