Un patch, une cacahuète, la fin des allergies alimentaires !
Rédigé par Clémentine Billé , le 26 March 2014 à 17h00
Le société DVB Technologies a doublé son investissement dans la recherche contre les allergies alimentaires
Un patch pour lutter contre les allergies alimentaires vient d’être dévoilé. Une première gamme a été mise au point pour combattre l’arachide, présente dans les cacahuètes. Allo-Médecins vous explique les dangers de cette substance allergène.
« Non ! Empêchez-le ! » Trop tard, il a avalé la cacahuète. La panique s’installe, il faut trouver les médicaments : dans quelques minutes il aura besoin d’aller aux urgences. Et si on avait trouvé un patch pour lutter contre les allergies aux cacahuètes ?
Le patch diffuse la substance allergène dans le corps
La société DBV Technologies a créé un patch pour lutter contre certaines intolérances alimentaires, rapporte Le Parisien. Celui-ci, présenté mardi 25 mars, vise en premier lieu l’arachide, l’un des principaux composants de la cacahuète.
Il suit le même principe que les patchs de nicotine et se pose également sur le bras. Sauf que cette fois-ci, il ne diffuse pas une substance addictive mais le produit allergène. C’est en quelques sortes comme le traitement de désensibilisation qui consiste à avoir une injection des éléments allergènes dans son corps à intervalles réguliers. Ainsi, les anticorps se développent et luttent contre l’allergie. Le patch diffuse à petites doses l’allergène sous l’épiderme, ce qui lui évite de se répandre dans le sang (contrairement à la désensibilisation, plus invasive). La personne est presque vaccinée et tolère progressivement l’arachide.
D’ailleurs, Pierre-Henri Benhamou, PDG de DBV Technologies, s'est félicité des résultats de cette étude "qui devrait révolutionner le traitement des allergies les plus sévères comme l'allergie à l'arachide". En effet, au bout de 18 mois, les enfants-cobbayes pouvaient manger dix fois plus de cacahuètes qu’au préalable.
Un enfant sur 50 est allergique à l’arachide
Pourquoi l’arachide est dans la ligne de mire de ce patch, baptisé Viaskinpeanut ? Elle est la première cause de décès due à une allergie alimentaire. Un enfant sur 50 est touché par cette allergie, et seuls 10 à 15% d’entre eux guérissent arrivés à l’âge adulte.
Elle provoque des effets effrayants : pour preuve, un enfant atteint de cette allergie doit toujours porter une carte indiquant qu’il ne la supporte pas, ceux qui ont eu de graves problèmes doivent même emporter dans leur cartable une dose d’adrénaline auto-injectable. Elle peut provoquer aussi bien de l’eczéma, que des vomissements ou même de violentes crises d’asthme.
Le patch ne sera pas commercialisé avant 2017. Devant le nombre de personnes susceptibles de l’utiliser, tous les tests doivent assurer à 100% son efficacité. En attendant, devant le succès de ces premiers résultats, les chercheurs ne comptent pas en rester là. Une étude américaine à a déjà débuté afin d’élaborer un patch « aux protéines de lait ». Les acariens, « responsables de 65% à 90% des asthmes de l’enfant selon les pays » d’après l’Institut de la santé et de la recherche (Inserm) font aussi partie de l’étude.