Les imprimantes 3D : future révolution médicale ?
Rédigé par Anthony Laforce , le 26 January 2014 à 10h51
«Chérie, tu m’imprimes un nouveau cœur pour ce soir ? Et t’oublieras pas le rein de ta mère.»
Un nouveau-né sauvé en Décembre dernier grâce à l’impression en 3D d’une prothèse ayant permis d’élargir sa trachée et ses poumons affaissés a marqué les consciences. Aujourd’hui, le monde médical voit encore plus loin.
L’imprimante 3D permet de créer un objet à partir d’une modélisation sur ordinateur. Vous dessinez un pot à crayons sur votre écran et l’imprimante le crée dans la réalité. Révolutionnaire et sensationnel, l’imprimante 3D est la star des salons technologiques de ces dernières années. Son processus étant encore à l’étude aujourd’hui pour être lancée sur le marché de masse, nous percevons juste de temps à autres de bonnes idées, et aujourd’hui c’est dans le domaine médical que les scientifiques fantasment.
En alliant les possibilités de création et de précision d’un ordinateur à une imprimante qui reproduit exactement ce qui lui est commandée, au millimètre près, le monde médical commence à développer des projets d’exosquelettes et de prothèses qui, en plus d’être produits rapidement et à bas prix (toute mesure gardée) seront personnalisés pour chacun et ainsi adaptés aux besoins particuliers de chaque individu.
Autre avantage, l’imagerie médicale pouvant aujourd’hui être imprimée en 3D, les répliques d’organes ou de tissus osseux à 100% fidèles à la réalité pourront être utilisés pour la recherche, la formation et simplifier grandement le travail des chercheurs.
Un défi de taille : le bioprinting
Bioprinting, traduisez impression biologique permettra-t-elle un jour d’imprimer une réplique exacte de ses propres organes ? La médecine régénérative y travaille hardemment. Sortons une minute du domaine de la réalité actuelle et imaginons que l’on puisse concevoir et greffer à partir de son propre matériel biologique des organes entiers, capables de remplacer « des parties » de notre propre organisme.
La greffe d’un cœur artificiel en Décembre 2013 par le professeur Alain Carpentier a réveillé de nombreux espoirs sur l’avenir de la médecine, dont les imprimantes 3D seront peut-être l’un des pivots.