Les liseuses seraient mauvaises pour la santé

Si les tablettes ont envahi notre quotidien, il vaudrait mieux qu'elles restent sur le seuil des chambres à coucher. La lumière bleue qu'elles émettent seraient en effet nocive pour le sommeil, ce qui pourrait, sur le long terme, endommager notre santé. 

Des liseuses à dormir debout

Les liseuses et autres tablettes feront très probablement partie des cadeaux les plus offerts demain pour Noël. Si vous êtes adeptes de ces objets, soyez attentifs à ce qui suit. 

Une nouvelle étude américaine affirme que troquer son livre contre une liseuse ou une tablette avant de s'endormir serait mauvais pour la qualité du sommeil. En cause : la lumière bleue (à ondes courtes) émise par ces écrans. Cette dernière aurait un impact négatif sur la production de mélatonine, une substance chimique produite par l'organisme et qui favorise l'endormissement.

Le taux de cette substance dans le sang chute en effet chez les personnes lisant sur un écran avant de s'endormir. Cela provient du fait que le rythme naturel de l'horloge biologique interne (rythmes circadiens) de l'organisme est interrompu par les ondes courtes émises par cette lumière bleue. 

Quels effets sur la santé à long terme ?

Ces effets sur le sommeil sont similaires à ceux provoqués par l'exposition prolongée à un écran de télévision ou d'ordinateur et à la consulation de son téléphone avant de se coucher. Les scientifiques s'inquiètent ainsi des conséquences sur le long terme de ces tablettes et ces écrans sur les jeunes, qui pourraient se retrouver en manque permanent de sommeil.

Pour Anne-Marie Chang, co-auteur de l'étude parue lundi 22 décembre dans la revue de l'Académie américaine des sciences (PNAS), « nous vivons dans une société qui limite le sommeil. Il est important de mesurer plus précisément les effets de ces appareils émettant de la lumière, particulièrement avant le coucher, car ils pourraient avoir de plus lourdes conséquences à long terme sur la santé que ce que nous pensions ».

Une étude centrée sur le sommeil

Pour en arriver à ces conclusions, l'équipe de chercheurs de l'hôpital Brigham and Women's de Boston (Université d'État de Pennsylvanie) a demandé à 12 personnes de lire, pendant deux semaines et à raison de 4 heures (18h - 22h) chaque soir, des livres soit imprimés soit électroniques. 

Résultat : les personnes qui lisaient des livres électroniques mettaient une heure de plus pour s'endormir, avaient un taux de mélatonine (hormone du sommeil) très bas et étaient beaucoup moins alertes le lendemain (pour des nuits de 8h environ). 

Certains modèles de liseuses proposent cependant des dispositifs d'éclairage alternatifs pour limiter la perturbation du sommeil. Dans tous les cas, l'exposition aux écrans est à éviter avant le coucher.