Les pesticides agricoles sont aussi responsables de l’autisme

Une étude, publiée dans la revue Environmental Health Perspectives montre que les femmes enceintes vivant près d’une zone agricole et par conséquent exposées aux pesticides ont 66 % de chance de plus de donner naissance à un enfant autiste. 

Une naissance sur 100 en France est touchée par les TSA, Troubles du Spectre Autistique, plus couramment appelé autisme. C’est une maladie causée par un trouble du développement qui atteint les fonctions cérébrales et non une pathologie psychologique ou psychiatrique comme peuvent le penser la plupart des gens. L’autisme est caractérisé principalement par un trouble de la communication, une perturbation des relations sociales et des troubles du comportement. Pendant longtemps, les scientifiques pensaient que la cause était uniquement génétique mais depuis peu des explications environnementales sont mises en avant.  

66 % de chance en plus d’avoir un enfant autiste

Les chercheurs californiens de l’université Davis ont étudié les données statistiques de 1 000 personnes participants à une étude sur les familles vivant avec des enfants autistes. "Nous avons regardé où nos participants à l'étude vivaient pendant leur grossesse et au moment de la naissance" explique l’un des scientifique. Ils ont constaté que  « plusieurs types de pesticides ont été plus couramment utilisés près des habitations où les enfants ont développé le syndrome de l'autisme ou ont eu des retards [de développement] ».

Une femme enceinte vivant en zone agricole et donc exposée aux pesticides, encours un risque 66% plus élevé de donner naissance à un enfant autiste. "Le message est très clair: les femmes enceintes doivent faire attention à éviter tout contact avec les produits chimiques de l'agriculture" avise Janie Shelton, le principal auteur de cette étude. Pour autant, la relation de cause à effet n’est pas clairement déterminée.

L’environnement déjà mis en cause

Il y a quelques semaines de cela, le mode de vie des familles et autres facteurs individuels était également dénoncés dans une étude comme potentiels responsables du développement de l’autisme à plus de 50 %. Par exemple, les complications à la naissance, les médicaments ingérés par la mère et son mode de vie en général pendant la grossesse ou encore le statut socio-économique du foyer.

Pour autant, le caractère génétique et donc héréditaire de la maladie ne doit pas être oublié. Cette pathologie mentale touche un enfant sur 68 aux Etats-Unis en 2014, soit 30 % de plus qu’il y a deux ans.