Santé : taux de mortalité néonatale important dans nos maternités

Coup de projecteur sur le rapport inquiétant de la Cour des Comptes relatif aux normes sanitaires des maternités. Suite aux cas trop nombreux de mortalité néonatale, la fermeture des établissements devient l’unique option. 

Des failles sanitaires alarmantes

Suite au rapport remis au Figaro par la commission des Affaires Sociales du Sénat, Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur à l’origine de cette enquête, dénonce des failles sanitaires plus qu’alarmantes et souhaite la fermeture d’une quinzaine de maternités où le taux de mortalité néo-natale (enfant né vivant) est important. La Cour des Comptes reproche au gouvernement de n’agir que lorsqu’un drame survient comme avec le décès d’une femme morte en couche à Orthez en septembre 2014. Jean-Marie Vanlerenberghe demande à Marisol Touraine de prendre en compte ces résultats dans son nouveau projet de loi sur la santé.

La loi spécifie qu’une maternité ne peut rester ouverte que lorsqu’elle comptabilise 300 naissances par an, en-dessous de ce chiffre, il a été constaté que les normes sanitaires ne peuvent être appliquées. Depuis 1998, une maternité sur cinq a fermé suite à ce non-respect des quotas. Malheureusement, la plupart des normes obligatoires depuis 16 ans n’ont pas été appliquées. Le manque de personnel et de budget enlisent également la situation.

De nouvelles mesures

La Cour des Comptes réclame la fermeture des plus petites maternités qui ne comptabilisent pas plus de 300 naissances par an et de n’envisager leur réouverture que si elles apportent des mesures correctives concrètes. L’autre solution serait de revoir le seuil de naissance par an et par maternité.

La France, première sur le taux de natalité avec 2 enfants par femme, se classe au rang international catastrophique de 17ème sur le risque de mortalité néonatale. Il est donc temps d’agir.