Des chirurgiens greffent la main d’un patient sur sa jambe pour la sauver

Mais jusqu’où la médecine pourrait-elle aller ? La science n’a pas terminé de progresser ! En Chine, des médecins ont greffé la main d’un ouvrier sur sa cheville suite à un accident de travail afin de pouvoir la regreffer un mois plus tard. Cette intervention insolite a permis à M. Zhou, l’ouvrier en question de conserver sa main. 

Dix heures d’opération pour sauver sa main

Les progrès en médecine ne cesseront de nous étonner ! C’est le quotidien anglais The Telegraph qui rapporte l’histoire. Grâce à la surprenante greffe proposée par ses médecins, M. Zhou, un ouvrier chinois dont la main a été coupée lors d’un accident dans l’usine où il travaillait à Changsha, a pu conserver sa main. En effet, les médecins de l’hôpital Xiangya ont décidé de greffer la main du patient au niveau de sa cheville durant tout un mois. La raison : les tissus étaient trop endommagés au niveau de son poignet et M. Zhou n’aurait sûrement pas pu garder sa main si elle y avait été greffée directement suite à l’accident.

Cette opération, qui a duré 10 heures, était nécessaire pour maintenir en vie la main de M. Zhou. En effet, une main amputée (ou tout autre membre) doit être alimentée durant dix heures par un afflux sanguin afin de ne pas endommager les tissus. Passé ce délai, les tissus sont irrécupérables et la main n’est plus en mesure de fonctionner à nouveau. Pour M. Zhou, les nerfs et les tendons de son poignet étaient bien trop endommagés pour pouvoir recevoir immédiatement la main amputée. Il fallait attendre que ces derniers se reconstituent et c’est pour cela que le Dr Tang Juyu a choisi de greffer la main sur la cheville.

Près d’un mois après la première greffe, M. Zhou a subi une nouvelle opération afin de rattacher sa main à son poignet. Il peut aujourd’hui bouger les doigts bien que sa main soit encore engourdie. Il devra sans doute subir à nouveau d’autres interventions après de longs mois de rééducation afin qu’il retrouve pleinement les sensations de toucher.

L’hôpital n’en est pas à son premier exploit puisqu’une opération similaire avait été réalisée il y a deux ans.