Nos performances cognitives sont au zénith à 24 ans
Rédigé par Emmylou Drys , le 22 April 2014 à 17h30
La revue PlosOne a publié les résultats d’une étude canadienne qui prouverait que c’est à l’âge de 24 ans que débute le déclin cognitif.
Si vous avez 24 ans, vous pouvez vous considérer au top de votre niveau cognitif. Mais ne paniquez pas si vous avez dépassé ce stade, tout n’est pas perdu pour vous. Des chercheurs canadiens de l’université Simon Fraser ont étudié la vitesse psychomotrice du corps (réaction au cerveau) sur un échantillon de 3 305 personnes de 16 à 44 ans.
L’expérience
Les 3 305 sujets ont été évalués sur leur performance et leur rapidité cognitive en jouant au jeu de guerre « StartCarft 2 ». En temps réel, ce jeu de stratégie est un support exemplaire pour mesurer à la fois la vitesse de réaction du cerveau et le temps que met le corps à effectuer le geste ordonné par le cerveau. Il nécessite une grande concentration, mais également de l’habilité, de la vitesse de réflexion, de la logique pour mettre en place rapidement des stratégies d’attaque ou de défense. Les résultats de l’expérience prouvent qu’au-delà de 24 ans, l’activité cognitive commence à montrer des signes de faiblesse.
Des résultats à tempérer
Il ne faut cependant pas en conclure qu’après 24 ans, votre cerveau n’est plus bon à rien. Le groupe de scientifiques explique que « les joueurs les plus âgés, même s’ils sont plus lents, semblent compenser en utilisant des stratégies plus simples et en utilisant l’interface de jeu de manière plus efficace que les jeunes joueurs, ce qui leur permet de rester compétents, malgré une perte de vitesse cognitive ». En résumé, votre cerveau compense la perte en usant de milles et unes astuces : il s’adapte. Les réactions sont peut-être moins rapides, mais plus réfléchies. Le cerveau est un organe qui se travaille. Plus on prend de l’âge et plus notre activité cérébrale se réduit, il est nécessaire de l’entretenir. Pour cela, rien de plus simple, il faut rester actif en ayant une vie sociale, en pratiquant des activités intellectuelles ou sportives tels que les jeux de logique ou la course/marche à pied.
Autre élément à prendre en compte : le niveau d’études. Christophe Tzourio, neurologue et épidémiologiste à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) explique que « les performances cognitives sont spectaculairement liées au niveau d’études ». En clair, plus vous vous serez instruits au court de votre vie, plus vous aurez créé de synapses (connexions entre les neurones). Les personnes riches en matière grise ne sont pas pour autant assurées d’avoir moins de lésions cérébrales que les autres, mais elles auront plus de matière « saine » en réserve.