Verrues : ne pas être écœuré, mais en parler !
Rédigé par Clémentine Billé , le 21 March 2014 à 20h30
Les verrues s'attrapent souvent dans les endroits collectifs et humides, comme la piscine
Si les verrues peuvent en révulser certains, il s’avère que c’est une infection de peau tout à fait bénigne. Les beaux jours arrivent, on va remettre les sandales et claquettes, alors essayons de les enlever pour montrer ses jolis pieds. Allo-Médecins vous explique comment les traiter.
Nous avons tous élaboré des stratégies incongrues pour y échapper. On s’en approche, encore et encore, mais non, il va falloir y passer. A la manière de la case départ au Monopoly, le pédiluve, communément appelé le bassin pour les pieds, est une étape obligatoire à la piscine. La plus grande peur ? Attraper une verrue !
Un quart des enfants ont des verrues
La verrue est due à une infection de la peau nommée « human papillomavirus » ou HPV, qui se décline en de nombreux types différents. Il s’installe principalement sur les mains et les pieds et on le trouve partout. Nul ne peut alors y échapper…à condition qu’il y soit sensible. En effet, les verrues ne s’attaquent pas à tout le monde, à tous types de peau, et apprécie particulièrement s’implanter sur les enfants. Un quart d’entre eux en a eu au moins une fois.
Pourquoi les enfants sont-ils plus touchés que les adultes ? Ils se trouvent plus souvent dans les lieux collectifs, où le virus est omniprésent. Les lieux humides y sont propices, tels que les piscines, ou les centres sportifs (avec la transpiration et les douches communes). Souvent, la verrue apparaît car il y avait une lésion cutanée à l’origine, comme une coupure ou une ampoule.
Les verrues peuvent être communes, c’est-à-dire en surface, ou profondes. C’est seulement dans ce dernier cas qu’elles s’avèrent douloureuses. Pourtant, la panique s’installe dès que ces excroissances de peau prennent place sur notre corps. Tous les moyens sont bons pour les traiter et les faire disparaître. La première peur pour les enfants : l’aspect repoussant des verrues les exclurait socialement.
Faut-il toujours soigner les verrues ?
Il semblerait qu’on ait trouvé le moyen de les soigner. Finies les méthodes primaires où on, brulait littéralement les verrues, et donc finies les vilaines cicatrices.
Le traitement n’est pas toujours nécessaire. 50 % des verrues disparaissent au bout d’un an et 75% d’entre elles lors de la deuxième année. Ainsi, nombre de médecins préconisent de laisser faire le temps, sauf s’il y a une douleur ou une gêne particulière.
Une étude surprenante a également montré en 2011 que le simple fait d’apposer un sparadrap serait aussi efficace qu’un traitement médicamenteux. Comme quoi, les petites astuces « de grand-mère » sont efficaces. Dans cette même idée, une autre étude a révélé les vertus de l’ail pour les verrues. Ce condiment a un pouvoir pour détruire de nombreuses bactéries, donc celles qui composent le papillomavirus. Enfin, l’eau de mer est très purifiante. Une ballade les pieds dans l’eau peut suffire à faire disparaitre l’infection.
Lorsque la verrue provoque des douleurs, le traitement est recommandé. Deux moyens sont désormais au point : l’application d’une préparation kératolytique et la cryothérapie qui s’appliquent localement. Soigner par le froid est une méthode qui existe depuis l’Antiquité, et s’est développée scientifiquement depuis les années 1970. Elle s’utilise beaucoup pour les entorses, tendinite ou claquage musculaire. Ici, il s’agit de brûler la verrue en la congelant via l’application d’une petite quantité d’azote liquide à -196°C sur la peau.
Dans tous les cas, il est recommandé de consulter son médecin généraliste, ou un dermatologue si la verrue persiste.